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Plan social à Airbus : il n’y aura pas de licenciements secs

Jean-François Knepper, délégué syndical central FO d’Airbus commercial (Toulouse), était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 13 octobre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

La direction d'Airbus a présenté son plan de restructuration en France le 2 juillet dernier (© AFP)

Pas moins de 5000 suppressions de postes étaient prévues chez Airbus en France, dont 3400 à Toulouse. N’y aura-t-il finalement pas de licenciements secs ?

Des mesures de départ volontaire

"En tout cas, aujourd’hui, après quatre mois de négociations, nous sommes arrivés sur un accord d’activité partielle de longue durée, explique Jean-François Knepper, délégué syndical central FO d’Airbus commercial (Toulouse). Un plan de sauvegarde de l’emploi permet d’éviter les licenciements contraints. Cela passera par deux étapes importantes, début janvier et fin février pour constater si les mesures de départs volontaires suffiront à combler les postes à supprimer en France."

"Si nous constations fin février début mars qu’il reste des postes à protéger, nous nous réunirions avec la direction pour trouver comment le faire, soit en allongeant la période de volontariats, soit en trouvant des économies pour le faire", détaille Jean-François Knepper.

 

Lycéens et apprentis seront embauchés

Qui serait volontaire ? "Il existe vraiment un grand nombre de dispositifs. Il y a des départs en préretraite, classique quand une crise importante survient, à partir de 59-60 ans. Des salariés souhaitent quitter le groupe, pour lancer un projet personnel. Nous avons été étonnés de voir 300 salariés prêts à cela. Beaucoup d’autres se lancent dans une formation ou un congé sabbatique. Il y aura aussi des actions de mobilité interne. Beaucoup d’ingénieurs de Toulouse pourraient aussi être prêtés pour préparer l’avion du futur et revenir dans deux ans ."

Quid de l’embauche des jeunes des lycées professionnels et des apprentis ? "Cela aussi, c’est une vraie victoire, se réjouit le délégué syndical central FO d’Airbus commercial. Comme les jeunes de nos lycées ou nos apprentis seront soumis à l’activité partielle longue durée, de fait, ils sont sortis du périmètre du plan. Du coup, ils peuvent être embauchés. C’est ce que nous ferons pour cette promotion de jeunes."

Au micro de Christine Bouillot pour Sud Radio, un employé d'Airbus ne cache pas sa joie. "On apprend qu'il n'y a pas de départ contraint, on est soulagés. Airbus prépare l'avenir avec son nouvel avion, on se demandait si on allait en faire partie. Si on allait continuer à vivre de l'aéronautique. C'est un vrai soulagement que l'accord soit signé"

 

Un "crash test" qui montre aux autres entreprises les possiblités de sauvegarde d'emploi

Florent Veletchy, délégué central syndical CFTC Airbus a le sentiment du devoir accompli. "On a un devoir sociétal. Je pense qu'il y a quand même beaucoup de boîtes qui attendaient ce qui allait se passer chez Airbus pour savoir ce qu'ils allaient faire. Bien sûr, ça ne se passe pas de la même manière partout, toutes les boîtes ne mettent pas 15 000 euros sur la table pour partir à la retraite plus tôt. Malgré tout, on a ce devoir de faire partir les gens dans de bonnes conditions. Licencier des gens pour licencier des gens, ce ne serait pas accepté des syndicats chez Airbus."

 

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