Philippe Coy : "27% du tabac vendu en France l’est via des circuits parallèles"
"Cela fait des années qu’on subit cette érosion de volumes et de clients. Même si la hausse [du prix du tabac qui entre en vigueur le 1er mars 2019] était connue depuis longtemps, aujourd’hui elle nous inquiète. Il ne faut pas que l’outil fiscal soit le seul en terme de répression", a déclaré Philippe Coy au micro de Patrick Roger.
Pour Philippe Coy, si les ventes de tabac baissent, c’est notamment à cause du marché parallèle. "En 2003, lors du premier choc, on estimait le marché parallèle à 0,3%. Et on nous disait : vous avez un débat corporatiste. En réalité, il était probablement futuriste, puisque aujourd’hui on est à 27%".
Philippe Coy : "nous avons engagé une démarche proactive sur le vapotage"
L’autre raison qui explique la baisse des ventes de tabac, selon Philippe Coy, est l’essor de la cigarette électronique. "Le volume du tabac a baissé de 50% ces 15 dernières années. Si certains fumeurs ont arrêté totalement, d’autres sont passés à la cigarette électronique. Dans le réseau des buralistes, nous avons loupé le démarrage du vapotage. Récemment, en revanche, nous avons engagé une démarche proactive sur le vapotage. Désormais, au mois de novembre, décrété Mois sans tabac, dans le réseau des buralistes, c’est le mois de la vape", nous a raconté Philippe Coy.
Selon Philippe Coy, dire que les jours des bureaux de tabac sont comptés, est une exagération. "J’ose espérer que les bureaux de tabac ne vont pas fermer les uns après les autres. Derrière la carotte rouge, il y a un homme, une femme, un lien social, un lien économique, une animation du territoire. Nous vendons déjà d’autres produits comme des timbres fiscaux, des produits de téléphonie et le compte Nickel".
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