Pass sanitaire dans les clubs de sport : "Nous avons perdu plus de 50% de nos adhérents"
Après les lieux publics, restaurants et cinéma, le pass sanitaire s’étend aux adolescents. Comment cela se passe-t-il dans les clubs de sport ? "La fédération de boxe nous a demandé de le mettre en place il y a trois semaines, explique Katia Gauthier, professeure de boxe et présidente du Boxing-Club de Saint-Cannat, dans les Bouches-du-Rhône (13). Nous avons un cahier avec le nom de la personne, la date de l’entraînement et si c’était juste un PCR ou un vaccin. Nous avons également le contrôle du pass sanitaire à tous les cours."
Craint-elle que certains ne viennent plus boxer, faute de pass sanitaire ? "Bien sûr, c’est ce qui s’est déjà produit, nous avons perdu plus de 50% de nos adhérents, adultes et plus jeunes, confie cette professeure de boxe. Cela engendre beaucoup de pertes, un mal-être chez les jeunes privés de faire du sport. C’est compliqué. Pour nous, le confinement n’avait rien changé. Ils avaient les cours en visio puis en plein air et masqués en gardant les distances. Là, ce qui change pour nous, c’est le pass sanitaire."
Pass sanitaire pour les 12-17 ans : "Ou vous avez envie de vivre, ou bien vous restez reclus"
Est-ce une mauvaise idée que d’appliquer ce pass aux adolescents en clubs de sport ? "Je ne dirais pas que c’est une mauvaise idée. Nous n’avons pas de recul, estime la présidente du Boxing-Club de Saint-Cannat. Il n’y en a pas besoin pour faire du sport à l’école, et c’est obligatoire pour aller en club de sport. Ou vous avez envie de vivre et vous le faites, ou bien vous restez reclus", résume-t-elle.
Qui vient pratiquer dans les clubs de boxe ? La féminisation est toujours en vogue ? "Oui, toujours. Nous avons aussi des personnes avec un handicap. Avec les très jeunes, dès trois ans, on travaille beaucoup la motricité. Quand on arrive vers les 11 ans, ils prennent confiance quand ils sont embêtés à l’école. Et pour ceux très dissipés, et il y en a beaucoup, c’est aussi pour les canaliser."
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