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Opération port mort en Corse : "certaines entreprises sont en train de parler de chômage partiel"

La CGT appelle à une nouvelle opération port mort, avec un arrêt de travail de 72 heures jusqu’à vendredi 24 janvier dans les 7 ports de France. Ce qui ne va sûrement pas arranger la situation en Corse, où le fret tourne au ralenti depuis 14 jours avec le conflit contre la réforme des retraites. Des chantiers sont à l’arrêt et certains hypermarchés connaissent des pénuries et les rayons se vident à vue d’œil. Lionel Maillet de Sud Radio s'est rendu sur place.

En Corse, le fret tourne au ralenti depuis 14 jours avec le conflit contre la réforme des retraites. © AFP

 

"Sans chiffre d'affaires, il y a forcément un risque pour les emplois"

Presque plus de produits frais ni de première nécessité : les rayons du Leclerc Baléone d’Ajaccio sont à moitié vides et la nouvelle opération port mort ne va rien arranger déplore le directeur Fabien Coutu. "On risque de se retrouver complètement à sec sur les produits liquides, les produits d'épicerie explique-t-il au micro de Lionel Maillet de Sud Radio. Nos clients s'inquiètent énormément et sans chiffre d'affaires, il y a forcément un risque pour les emplois".

À la grève des dockers s’ajoute celle des marins de la Méridionale. Résultat, six fois moins de fret que d’habitude vers la Corse, où 80% des produits consommés viennent du continent. "Ça ne peut plus durer, on ne tiendra plus très longtemps comme ça explique Charles Zuccarelli, le président du MEDEF local. Nous avons demandé aux services de l'État et de l'URSSAF des mesures d'étalement sur 24 mois sans indemnités de retard, afin d'aider les entreprises, puisque certaines sont en train de parler de chômage partiel".

 

 

"Au niveau des emplois, ça se chiffre par centaines déjà"

La plupart des entreprises de l’île, qui sont des TPE, souffraient déjà d’une mauvaise conjoncture. "Il y a des entreprises qui étaient déjà au bord du gouffre, dans des situations très critiques. Avec les grèves, ces entreprises-là ne peuvent pas se relever confie Paul Marcaggi, le président de la chambre de commerce et d'industrie de Corse du Sud. Au niveau des emplois, ça se chiffre par centaines déjà" ajoute-t-il.

De son côté, le MEDEF demande à ce que les ports soient sécurisés, pour éviter que des grévistes s’en prennent aux marchandises, comme ça a déjà été le cas à Marseille.

 

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