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Nathalie Élimas : "Je ne suis pas opposée à ce qu’il y ait des allocations en bons d’achats"

Nathalie Élimas, Secrétaire d’État chargée de l’Éducation prioritaire, était l’invitée du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 31 août 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Nathalie Élimas interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio le 31 août 2021 à 7h40.

Nathalie Élimas : "Oui il y a des gens qui détournent l'objectif de l'Allocation de rentrée scolaire, évidemment ce n'est pas la majorité"

Jean-Michel Blanquer a déclaré que le nombre d’achats d’écrans plats augmente à la Rentrée, ce qui semble sous-entendre que l’allocation de rentrée scolaire (ARS) serait utilisée par les parents et non pour les enfants. "Vous avez fait, je crois, une entrée par la caricature", critique Nathalie Élimas. "On peut parler de l’Allocation de Rentrée Scolaire autrement qu’en disant qu’il y a des familles qui détournent les fonds qui sont versés pour acheter des écrans plats."

La secrétaire d’État chargée de l’Éducation prioritaire estime que "ce n’est peut -être pas faux" que certaines personnes détournent les allocations, mais la CAF elle-même a tenu à démentir les propos du ministre de l’Éducation. Nathalie Élimas prend en exemple les titres-restaurant qui permettent une grande liberté, alors qu’ils sont censés être utilisés pour payer le repas de midi des salariés : "il faut aborder la question de l’allocation de rentrée scolaire sous ce prisme-là", tout en précisant que "la finalité, c’est l’intérêt de l’enfant, c’est d’aider les familles qui sont en difficulté à équiper leurs enfants pour la rentrée scolaire". Ainsi, la secrétaire d’État juge qu’on "peut regarder comment on peut distribuer autrement" cet argent. "On peut tout à fait rationaliser et poser le débat calmement. On parle des modalités de distribution, on ne parle pas des montants."

Allocation de rentrée scolaire (ARS) : "Je ne suis pas opposée à ce qu’il y ait des allocations en bons d’achats"

Certains demandent, afin d’éviter que l’argent de l’ARS soit "détourné", que les montants soient versés en bons d’achats utilisables exclusivement pour les fournitures scolaires. "Je ne suis pas opposée à ce qu’il y ait des allocations en bons d’achats", déclare Nathalie Élimas. Toutefois, "ce qui me dérangerait, c’est si on revenait sur l’assiette, c’est-à-dire sur les familles qui sont éligibles, ou sur le montant".

Le débat est donc bien celui de savoir "comment on distribue mieux, dans l’intérêt des enfants". La secrétaire d’État à l’éducation prioritaire défend son ministre de tutelle, Jean-Michel Blanquer, qui a relancé la polémique sur les achats réalisés avec l’ARS. "On ne va pas être totalement naïfs : pour ça comme pour le reste, il y a des gens qui détournent."

Affiches sur la laïcité : "On fait encore une fausse polémique en début d’année scolaire, comme on en a chaque année"

L’Éducation nationale a lancé une campagne pour la laïcité qui a été vivement critiquée : mettant en scène des enfants de couleurs différentes, elle présuppose une religion à partir de la couleur de peau et des prénoms de ces derniers. Nathalie Élimas, toutefois, estime qu’on "fait encore une polémique en début d’année scolaire, comme on en a chaque année". Pour elle, ces affiches sont "tout simplement à portée d’enfant" et sont faites "avec des enfants, elles parlent des enfants et elles parlent aux enfants".

"C’est une entrée parmi d’autres" concernant la laïcité et les actions menées par l’Éducation nationale à ce sujet. C’est donc, pour Nathalie Élimas, "une fausse polémique". La campagne "n’est pas hors-sujet", ce que clament pourtant certains syndicats d’enseignants. "Ceux qui viennent agiter le chiffon rouge sur le sujet, encore une fois, on est aux deux extrêmes de l’échiquier."

"L’année dernière, le décrochage scolaire a diminué"

Le décrochage scolaire inquiète, alors qu’en 2020 la crise sanitaire a conduit à la fermeture d’établissements. "C’est contre-intuitif", prévient Nathalie Élimas, mais les indicateurs de l’Éducation nationale montrent que "l’année dernière, le décrochage scolaire avait diminué". Selon elle, cela est lié aux outils et dispositifs mis en place "pour aller chercher, aider, accompagner nos élèves".

"Je veux encore saluer, je ne le ferai jamais assez, nos professeurs qui sont vraiment allés au contact, qui sont allés, vraiment, au pied des immeubles pour aller récupérer nos élèves", souligne la secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire.

 

"On vient d'en labelliser 307 internats d'excellence, ce qui représente 30.000 places"

"Pour soutenir nos jeunes, on a labellisé un certain nombre d'internats d'excellence rappelle la Secrétaire d'État chargée de l'Éducation prioritaire. C'est internats permettent à ces jeunes qui sont fragiles pour différentes raisons, d'être sortis de leur contexte, d'être placés dans un internat qualitatif, bienveillant, où les familles sont aidées pour les financer".

Pour sortir un grand nombre d'enfants de certains quartiers, certains souhaiteraient les multiplier. "On vient d'en labelliser 307 se réjouit Nathalie Élimas, ce qui représente 30.000 places. Le label n'est pas juste une coquille vide tient-elle à souligner. Ces internats sont soutenus, aidés : on a augmenté de 160% la prime d'internat ôrui que toutes les familles puissent inscrire leurs enfants dans ces internats".

 

Nathalie Elimas : "On n’imposera jamais le Pass sanitaire à l'école !"

Dans les zones d'éducation prioritaire, où en est la vaccination et le Pass sanitaire ? s'interroge Patrick Roger. "On sait que les populations les plus fragiles ne vont pas facilement vers la vaccination reconnaît Nathalie Élimas. C'est la raison pour laquelle l'Éducation nationale va mettre en place pour les plus de 12 ans des dispositifs mobiles de vaccination, qui iront vers ces populations-là dans les quartiers, s'il le faut dans les établissements scolaires, pour inciter ces jeunes à venir se faire vacciner".

Par ailleurs, la Secrétaire d'État confirme "qu'il n'y a pas de Pass sanitaire à l'école. Sur la vaccination des enseignants, on a plutôt de bonnes surprises, on est entre 80% et 90% d'enseignants vaccinés selon un sondage. Le pass sanitaire à l'école n'est pas un sujet insiste-t-elle, on n’imposera jamais le Pass sanitaire à l'école. En tout cas à l'heure où je vous parle..."

 

 

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