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Montée en puissance de la vaccination: les Français attendent de voir [sondage & reportages]

Le président Macron a redit sa volonté de vacciner tous les adultes volontaires d'ici la fin de l'été, à l'issue du sommet européen qui a vu les 27 annoncer des mesures fortes pour obliger le laboratoire AstraZenecca à respecter ses promesses. Les vaccinodromes se mettent en place, même si une majorité de Français se montre sceptique quant à la tenue de cet engagement présidentiel. Seuls 37% y croient, selon la balise Ifop-Fiducial pour Sud Radio et CNews.

Mise en place du vaccinodrome à Toulouse. (Christine Bouillot / Sud Radio)

35 vaccindromes vont voir le jour en France pour accélérer la campagne de vaccination qui patine par manque de doses. On devrait en avoir entre un et deux par département d’ici avril, a promis Olivier Véran. Le premier à ouvrir, c'est dés ce vendredi matin, à Toulouse au Parc des Expositions. 4000 personnes vont recevoir leurs premières doses du vaccin Pfizer.

 

Reportage Sud Radio de Christine Bouillot

Dans ce hall 8 du Parc des expositions de Toulouse, tout est prêt. Tables, box de vaccination, salle d'attente, pour des milliers de personnes qui vont venir se faire vacciner. Un impératif: que ça soit fluide, explique Le lieutenant colonel Sebastien Lamadon-Perier. "Faut effectivement éviter tout bouchon à quelque endroit de la chaine, que ça soit en amont de la vaccination ou en aval.  Il faut vraiment que ça avance et qu'il n'y ait pas de blocage." Pompiers, réservistes de l’armée, sécurité civile... Au total, 80 personnes appelées en renfort. Les choses s’accélèrent car les doses arrivent explique le patron du Samu 31, le professeur Vincent Bounes: "Enfin, on commence à avoir des doses qui arrivent de manière conséquente. On y va à grande échelle. Pour l'instant, on ouvre le week-end. Dès qu'on a des doses qui arrivent, on ouvrira probablement tous les jours."

On va essayer, dans les semaines qui arrivent, d'ouvrir d'autres mégacentres, pour pouvoir vacciner plusieurs dizaines de milliers de personnes par semaine... On en est à cette échelle là !" - Vincent Bounes, Samu 31

Car à l’extérieur l'impatience est grande chez les candidats aux vaccins comme Marc et Martine, un couple de Toulousains venu en repérage: "Je suis venu prospecter car je vais me faire vacciner samedi. Il me tarde que cette injection soit faite. Tant qu'on n'est pas piqué, on n'est pas soulagé ! Le deuxième rendez-vous est déjà pris aussi." D’ici dimanche, 4000 personnes seront vaccinés rien que dans ce hall. L’opération devrait se répéter le weekend suivant.

 

Le patron du Samu 31, le professeur Vîncent Bounes. (Christine Bouillot / Sud Radio)

 

"Emmanuel Macron joue gros. C'est un engagement personnel et les Français n'y croient pas"

Lors du sommet européen, les 27 se sont mis d'accord pour adopter des mesures fermes, notamment bloquer les exportations de AstraZeneca pour obliger le laboratoire à respecter ses promesses de livraisons vers les pays de l'Union. Après le sommet européen d'hier, le président Macron a donc réitéré son engagement de vacciner tous les français qui le souhaitent d'ici la fin de l'été. Mais seuls 37 % des Français croient en cet engagement d'Emmanuel Macron, selon la balise Ifop Fiducial pour Sud Radio et CNews. Un chiffre en baisse: ils étaient seulement 42% début février, lorsque le chef de l'Etat avait fait cette promesse.

"On voit très bien qu'Emmanuel Macron paye les ratés de la vaccination en terme d'organisation, les comparaisons qui se font au désavantage par rapport à la Grande Bretagne, ou Israël qui a vacciné massivement. Clairement, il joue gros. C'est un engagement personnel et les Français n'y croient pas, sauf les sympathisants de la République En Marche et presque une personne âgée sur deux.  On voit très bien à quel point la tenue de l'engagement présidentiel est accueilli avec un fort scepticisme." - Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop joint par Mathilde Choin

 

Aubagne: "De 400 à 1200 patients par semaine"

Illustration de ce coup d’accélérateur dans la campagne de vaccination voulu par le gouvernement: comme beaucoup de communes, Aubagne (Bouches-du-Rhône) se plaignait de ne pas avoir assez de doses. Les choses vont bientôt changer et la cadence va vraiment s’accélérer.

Reportage Sud Radio de Lionel Maillet

 

Aubagne vaccinera bientôt trois fois plus de personnes. Dans quelques jours, juste le temps de tout organiser, explique le maire Gérard Gazay, après avoir appris la nouvelle de l'ARS. "On va passer de 400 à 1200 patients par semaine!". Coup d’envoi le 6 avril. Pour faire davantage d’injections, il a forcément fallu trouver du personnel supplémentaire via la communauté professionnelle territoriale de santé que préside Jean Fabien Lazarro: "Ce qui est surprenant, c'est que les professionnels libéraux ont répondu présent spontanément, se sont même porté volontaire pour intervenir et renforcer les équipes actuelles, en particulier médecins et infirmiers." Ici aussi, le virus gagne du terrain. Il n'y a presque plus de places en réanimation, d’où l’intérêt d’accélérer la campagne de vaccination Philippe Nocetto est cadre de santé à l’hôpital d’Aubagne: "Faut absolument vacciner le plus rapidement possible les personnes fragiles, de façon à ce qu'elles ne se retrouvent pas en réanimation. S'il y a des doses restantes parce que certaines personnes s'inscrivent dans plusieurs centres et ne se présentent pas (on a de l'absentéisme), on a des listes complémentaires, on appelle les personnes immédiatement." Aubagne ne vaccine qu’avec du Pfizer les plus de 75 ans et les personnes à risques. Pour l’instant la ville n’a toujours pas reçu de consignes pour accueillir les plus de 70 ans.

 

 "On démarrera le 6 avril cette semaine de vaccination à 1200 vaccins." - Le maire d'Aubagne Gérard Gazay va devoir encore attendre quelques jours

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