Dans son magasin de jeux vidéo à deux pas de la place de la République, Alain compte bien travailler : "on devrait rester ouvert confirme-t-il au micro de Grace Leplat de Sud Radio, à moins que le climat se désagrège un peu. Auquel cas ça prend une minute vingt de fermer la boutique !"
Près de 1.000 casseurs sont attendus : les clients risquent de déserter. D’habitude, le bar de Chabane fait le plein à la nuit tombée mais il sait déjà que ce ne sera pas le cas aujourd’hui. "On peut parler facilement de 30 à 35% de chiffre d'affaires en moins estime-t-il. On sait qu'en général, qu'après les manifs, les gens ne sortent pas". Pour compenser ses pertes de la soirée, il compte sur la consommation des manifestants : "on a prévu des gobelets, un peu plus d'effectifs au niveau de la salle, de la terrasse, ça peut équilibrer la chose !"espère-t-il.
"On ne va pas prendre le chemin de garder nos horaires classiques pour risquer de perdre du chiffre d'affaires"
Malgré des risques de casse et de grève illimitée, Cédric ne fermera son magasin de vélos. Et si la grève doit durer, il est prêt à retrousser ses manches : "en 1995, on travaillait 15 à 16 heures par jour, de 6h30 jusqu'à 23h se souvient-il, pour pouvoir compenser. On ne va pas prendre le chemin de garder nos horaires classiques pour risquer de perdre du chiffre d'affaires. Il faut récupérer le manque à gagner, c'est une certitude".
"Finalement, il faudra travailler plus pour gagner moins, on est obligé de s'adapter" ajoute-t-il.
Au total, près de 25.000 manifestants sont attendus à Paris et 270.000 dans toute la France.
Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !