Bernard Carayon, maire de Lavaur (Tarn) a fait voter par son conseil municipal la prohibition de l’écriture inclusive à 27 voix contre six.
"La culture woke voit des rapports de force partout"
"Je recevais depuis quelque temps des courriers de l’opposition en écriture inclusive, explique l'édile. Ces tribunes que nous publions dans notre bulletin municipal l’étaient aussi. Et je trouve cela parfaitement insupportable. D’abord, l’écriture inclusive est illisible, imprononçable. J’ai fait le test récemment avec une chanson de Georges Brassens, 'quand on est con, on est con' !"
D’où cela vient-il ? "De la culture woke américaine, qui voit des rapports de force partout, en l’espèce du sexe partout, dans le genre grammatical. C’est absurde. Le genre n’est pas sexué. D'ailleurs, l’Académie française est de cet avis. Jean-Michel Blanquer l’a rappelé en vain au ministère de l’Éducation Nationale."
"Relayer cette initiative auprès de tous les maires de France"
"La langue de Zola, de Chateaubriand est un patrimoine extraordinaire, partagé par 300 millions de locuteurs dans le monde, estime Bernard Carayon, maire de Lavaur (Tarn). La francophonie a du sens. Si les grandes écritures venant du Sénégal ou des Antilles étaient témoins de cette mode loufoque, ils diraient 'arrêtez cette folie'."
Quels ont été les arguments de l’opposition ? "Aucun ! Comment voulez voulez défendre un truc pareil, produit par un cerveau américain ? Si le combat pour l’égalité salariale entre hommes et femmes ou la lutte contre les violences faites aux femmes est moins important que l’écriture inclusive, qu’on m’explique. Je vais adresser dans quelques jours un courrier aux présidents de toutes les grandes associations d’élus. Le but : leur demander de prendre des initiatives comme la mienne. Je compte sur David Lisnard pour relayer cette initiative auprès de tous les maires de France."
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