Reportage de Clément Bargain de Sud Radio
"Niveau travail, je produis de moins en moins"
Salomé, élève de seconde, reconnaît que ça fait quelques semaines qu’elle ne travaille quasiment plus : "il y a deux ou trois cours qu'on relâche, confie-t-elle à Clément Bargain. C'est la fin bientôt, les vacances approchent".
Difficile de rester concentré et assidu. Depuis le déconfinement, Quentin a lui aussi levé le pied : "en cours, on avait un environnement sérieux de travail, ça nous permettait d'être concentré. Chez nous, beaucoup de divertissements nous empêchent de nous concentrer, explique-t-il. Niveau travail, je produis de moins en moins".
La coupure est longue, même un peu trop longue pour Ethelle qui est bien déconnectée du lycée. Pour elle, "à la rentrée, ce sera comme si on reprenait l'école après un an d'arrêt".
"La capacité de pouvoir les remobiliser à la rentrée va être primordiale"
Bruno Bobkiewicz, proviseur et secrétaire national du Syndicat des personnels de direction de l'Éducation nationale, "ne voit pas comment on pourrait retravailler sur une nouvelle matrice. Soit on nous dit demain 'vous reprenez tout le monde et on redémarre normalement', soit on ne change rien. On ne peut pas toutes les semaines ou toutes les deux semaines changer de configuration, estime-t-il. C'est un gros travail d'organisation et de gestion, on ne peut pas tout refaire sachant qu'il y a un paramètre important : on s'approche de la fin de l'année, les conseils de classe sont en cours, ça n'a plus de sens de tout modifier. La capacité à mobiliser les élèves en cette fin d'année sera difficile".
Certains lycéens qui n’ont pas pu rejoindre les bancs de l’école risquent d’avoir quelques difficultés à la rentrée. C’est la crainte de Bruno Bobkiewicz, proviseur et secrétaire national du Syndicat des personnels de direction de l'Éducation nationale. "La capacité de pouvoir les remobiliser à la rentrée va être primordiale, affirme-t-il. J'espère que chaque établissement pourra bénéficier d'une enveloppe, et un équivalent de type structure de soutien, accompagnement tous les soirs".
De son côté, Jean-Michel Blanquer a indiqué qu’il souhaitait que les lycéens restent mobilisés jusqu’au 4 juillet.
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