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Lycée attaqué à Cachan : les proviseurs lancent l'alerte

Par Jean Baptiste Giraud

Entre soucis de discipline, insécurité et problèmes liés à l'entrisme islamiste, les proviseurs sont constamment sous tension.

proviseurs
Le lycée polytechnique de Cachan a été bloqué par 200 individus qui ont mis le feu à des poubelles et envoyé des projectiles sur les forces de l'ordre (Denis Charlet - AFP/Archives)

Un lycée a été littéralement attaqué à Cachan (94). Tout récemment, c'était un proviseur qui recevait des menaces de morts dans le 20e arrondissement, à Paris.

Proviseurs : une tension perpétuelle

"On est en tension perpétuelle, alerte Bruno Bobkiewicz, proviseur et secrétaire général du SNPDEN-UNSA. Il y a de plus en plus de contestations au niveau des élèves et des parents. C’est pour nous important d’apporter notre soutien, notamment à notre collègue du lycée Ravel, qui a gravement été mis en accusation. Pour avoir repris une élève refusant d’ôter son voile dans l’établissement, celui-ci a reçu des menaces de morts."

"On l’a accusé d’avoir violenté, giflé l’élève, ce qui n’est évidemment pas le cas. Il l’a prise par le bras pour la conduire vers la sortie car elle ne reconnaissait pas son autorité et refusait d’appliquer la règle. Ce n’est pas un acte de violence. Ensuite, il a été menacé de mort sur les réseaux sociaux."

 

 

De moins en moins de candidats

Du côté de Cachan (94), que s’est-il passé exactement ? "Des lycéens se sont mobilisés autour de la vétusté de leur établissement, relativise Bruno Bobkiewicz. C’est un sujet que l’on connaît bien. Les enseignants s’étaient eux-même mobilisés sur le même motif. Là, cela a dégénéré. Parfois, cela peut déraper, et c’est clairement ce qui s’est passé hier."

Les proviseurs sont sous pression. "La profession ne va pas très bien. Il y a quelques temps, le syndicat avait fait une enquête sur le moral de la direction. La responsabilité est très forte sur de nombreux domaines, et nous avons de moins en moins de candidats aux concours. Aujourd’hui, beaucoup plus qu’avant, on n’hésite pas à remettre en cause la parole des enseignants et des proviseurs."

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