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Lutte contre le séparatisme islamiste : "Le virtuel a changé notre rapport à la diffusion du discours religieux"

Tareq Oubrou, imam, recteur de la mosquée de Bordeaux était l’invité de Patrick Roger le 30 septembre dans l’émission « C’est à la une » sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

Que pense l'imam de Bordeaux du discours sur les séparatismes qu’Emmanuel Macron va prononcer aux Mureaux ?

 

Une frontière difficile à déterminer

Qu’attend-il du discours du président de la République ? "D’être fidèle aux valeurs de la République, avec un projet qui permette l’unité de la nation, espère Tareq Oubrou, imam et recteur de la mosquée de Bordeaux. De traiter d’une certaine manière cette question pas uniquement de manière symptomatique, mais de traiter en profondeur ce phénomène assez flou, qu’on appelle islamisme."

"C’est très difficile aujourd’hui de déterminer la frontière du passage de l’islam et islamisme, estime l’imam de Bordeaux. Il faut être spécialiste, théologien, pour comprendre, catégoriser les comportements religieux, ceux qui relèvent de l’orthodoxie, de la piété, de la provocation et de l’engagement militant et idéologique. Le phénomène est assez complexe, tout n’est pas religieux dans le comportement d’un musulman."

 

Des gens déjà en périphérie de la communauté

À côté des autorités, n’est-ce pas aux musulmans de participer à lutter contre le séparatisme islamiste. "Il y a un retard historique quant à la production intellectuelle de théologie, en phase avec la modernité en général et la position laïque française. Il y a des discours pas forcément fanatiques qui peuvent inspirer les fanatiques."

Peut-il détecter ceux qui basculent dans l’islamisme ? "Je fais d’abord mon travail en tant que théologien. Je suis moi-même passé par des moments islamistes, je connais cette forme de religiosité. Je ne suis pas les Renseignements Généraux. Poursuivre les délinquants, les voyous, les terroristes, ce n’est pas le travail d’un théologien. Ils ne vont pas se livrer à un imam qui prône l’intégration et défend les valeurs de la République. On n’a pas d’emprise sur des gens qui vivent déjà à la périphérie de la religion musulmane. Aujourd’hui, on est passé à une communauté collective et physique à connectique et virtuelle. Le virtuel a entièrement changé notre rapport à la diffusion du discours religieux."

 

Ecoutez l’émission « C’est à la une » sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

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