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Ludovine de la Rochère : "Il n’y a plus de ministère de la famille"

Par Jean Baptiste Giraud

Pourquoi la natalité chute-t-elle aussi fortement en France ? Le point avec Ludovine de la Rochère, présidente du Syndicat de la Famille.

On parle d’une baisse de 6,8% de la natalité en France, selon les derniers chiffres de l’Insee. Avoir des enfants serait-il en train de devenir un luxe en France ?

Les conséquences du quinquennat Hollande

"Ces chiffres ne m’étonnent guère, mais ils me désolent, confie Ludovine de la Rochère, présidente du Syndicat de la Famille. On sait toute l’importance de la natalité. Surtout en France, où tout notre modèle social repose sur la population active, et donc sur la natalité." Comment expliquer une telle baisse ? "Le désir d’enfant est estimé à 2,27 enfants, ce n’est pas réalisé. Nous allons arriver à 1,7 enfant par femme, d’après l’Insee. Cela veut dire que les couples désireraient avoir davantage d’enfants, et que ce désir ne se réalise pas."

"Cette baisse continue s’accélère. Elle date du début des années 2010, avec un décrochage net à partir de 2015 : François Hollande avait modulé les allocations familiales selon le revenu des parents. Et les a donc divisées par trois ou quatre pour certains. Il avait réduit le montant du quotient familial, et mis le congé parental sous contrainte. Les couples ne le répartissent pas librement pour le père et la mère."

 

 

 

Famille :  des mesures innovantes et peu coûteuses

Est-ce un mouvement plus profond ? "Non, car le désir d’enfant reste stable, estime Ludovine de la Rochère, présidente du Syndicat de la Famille.. Elles ont des enfants de plus en plus tard, mènent des carrières professionnelles comme les hommes. Notez qu’il n’y a plus de ministère de la famille depuis 2017. Elle est passée par pertes et profits. Il y a eu un ministère de la famille avec Aurore Bergé pendant quatre mois. C’est invraisemblable."

"Il faut absolument, si ce n’est un ministre, un secrétaire d’Etat dédié à la famille. Les parents ont de plus en plus de mal à élever leurs enfants. Les contraintes sont multiples. Il faut faciliter la vie des parents. Il y aurait plein de mesures innovantes et pas forcément coûteuses, pour desserrer l’étau. Par exemple, on ne crée de places de crèches, et on ne parle jamais de modes de garde alternatifs, alors qu’aujourd’hui père et mère travaillent de la même façon."

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