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Les moments forts de l'année 2015 de Monseigneur Bernard Ginoux

Par La Rédaction

Pendant les vacances, plusieurs personnalités racontent, au micro de Sud Radio, leur année 2015. Ce jeudi, Monseigneur Bernard Ginoux, évêque de Montauban, répond aux questions de Christine Bouillot.

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Christine Bouillot : A quelques heures des célébrations des fêtes de Noël, en cette année difficile, pensez-vous qu’il y aura une ferveur particulière ?Monseigneur Bernard Ginoux : Oui je crois, je le suppose car quand il y a des difficultés, les personnes ont besoin de se rapprocher, même si elles peuvent douter de l’existence de Dieu. Le mois dernier, deux jours après les attentats, le lundi soir, j’avais invité à une veillée de prières. Toutes les religions étaient là et la Cathédrale de Montauban était bondée !
Et puis Noël, c’est le message de la paix et je crois qu’en ce moment nous en avons besoin.Vous, comment avez-vous vécu cette année 2015, traversée par les crises ?En effet c’est une année difficile. Les attentats et aussi cette crise économique qui est toujours là avec ces gens qui ne peuvent pas avoir de travail. Et ce sont souvent plusieurs générations, à 50 ans, à 25 ans ! On a aussi beaucoup parlé du climat, de la crise des migrants. Nous étions habitués à recevoir des gens mais là, il y avait une urgence, une précipitation, tout le monde a été surpris !
De plus, les discours des politiques ne prennent plus. Je le regrette. Car nous avons une population qui se désengage, qui n’arrive pas à penser que l’on peut encore faire quelque chose. Je le regrette. le chacun pour soi tend à prendre le dessus. Alors je dirais : ne regardez pas ce qui va mal mais la puissance donnée à chaque personne à faire quelque chose.
Même si ce sont de petites choses, prenez-les !
Je dis souvent à des catholiques dans mes messes : "Nous devons nous tenir debout. Nous en avons les moyens !"En septembre dernier sur Sud Radio, vous étiez intervenu pour dire de ne pas avoir peur d’accueillir les migrants. Avez-vous été entendu ? J’ai été partiellement entendu. Des gens sont venus me voir pour dire qu’ils n’avaient pas compris ce message. On en a débattu car il y avait la peur chez eux. Peur que ces migrants fassent oublier nos pauvres. Peur que ce soient des terroristes ou qu’ils déstabilisent notre vie.
Et puis d’autres sont venus me voir parce qu’ils avaient une maison vide à proposer. Mais la difficulté n’est pas de loger, c’est d’accompagner. En prenant la main de toutes ces personnes qui ne connaissent pas notre pays. En leur offrant une assistance humaine.Que souhaitez vous pour ce Noël ? Que celles et ceux qui nous écoutent puisse fêter Noël le mieux possible, en partageant ce qu’ils sont, ce qu’ils ont, même s’ils n’ont pas beaucoup.
Leur dire aussi d’avoir confiance plutôt que de ne pas avoir peur. Avoir confiance, c’est un message positif. C’est accepter que l’autre ne soit pas là où l’attend ! Que le cadeau de Noël ne soit pas celui que vous souhaitez mais celui que quelqu’un à voulu vous faire .

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