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Le regard libre d'Élisabeth Lévy - "L'AstraZeneca ? C'est une décision politique prise sous contrainte pénale et médiatique"

La France a décidé de suspendre provisoirement le vaccin AstraZenéca. Élisabeth Lévy s'est penché sur la question et regrette une décision non justifié par des preuves mais plutôt par un "suivisme".

Tous les matins à 8h15, le regard libre d'Elisabeth Lévy dans le Grand Matin Sud Radio.

La France a décidé de suspendre provisoirement le vaccin AstraZenéca. Élisabeth Lévy s'est penché sur la question et regrette une décision non justifié par des preuves mais plutôt par un "suivisme".

Plus que la décision ce qui frappe, c’est la volte-face, révélatrice de notre vassalisation. Depuis une semaine, malgré la suspension décidée en Autriche, Norvège, Islande, Hollande, l’Elysée restait droit dans ses bottes. S’il y avait le moindre doute, on suspendrait, déclarait dimanche le Premier ministre. Ce lundi, les pharmaciens commençaient à vacciner avec l'Astra Zenéca, seul disponible. 

La décision de Paris est tombée 40 minutes après celle de Berlin. Coïncidence direz-vous. Non, causalité. Les deux pays étaient parait-il d’accord pour agir ensemble. Paris n’a même pas été averti. Macron a expliqué qu'"On ne pouvait pas rester isolés". Traduction : L’Allemagne décide, la France suit. 

L’important, c’est de savoir si la décision est  justifiée au plan sanitaire… 

En tout cas, c’est la première fois que les médecins (en France) sont unanimes : il n'y a aucune raison de suspendre. 30 cas de thrombose sur des millions de vaccinés, c’est infime, et il n'y a aucune preuve d’un lien de cause à effet. Idem à l’OMS vendredi. Quant à l’AEM, qui n’a pas retiré son autorisation, elle rendra un avis après une réunion extraordinaire jeudi, et non mardi comme Macron l’a annoncé. Ils ont raison, il n’y a pas le feu. 

Donc, il n'y a pas la moindre blouse-blanche derrière la décision française. 

Comment s’explique-t-elle ? 

C'est une décision politique prise sous contrainte pénale et médiatique. Macron, comme tous les autres, a justifié sa décision par la précaution. Il n'y a aucune preuve du lien thrombose/vaccin, mais pas de preuve absolue de l’absence de lien. Si tous les patients morts vaccinés avaient mangé de la viande, on pourrait interdire la viande. 

Le risque pénal pèse probablement lourd. Devant un juge, on pourrait plaider : "l’Allemagne avait suspendu, pas vous alors que mon proche est mort". 

Que viennent faire les médias dans l’affaire ? 

Les médias traduisent les statistiques en histoires, les arguments rationnels en images émotionnelles. Trente cas représentent 0,000 x % des vaccinés, mais occupent de longues minutes d’antenne. Résultat, le citoyen voit que Madame X est morte, il ne pense pas "quel excellent rapport risque/bénéfice", mais "si ça tombe sur moi, c’est 100%". 

L’emballement précautionniste et sa contagion découlent du règne de l’émotion. Mais ils sont aussi la réponse à une demande de peuples craintifs qui exigent de leurs gouvernants le risque zéro, façon polie de dire qu’ils veulent sortir de l’Histoire. 

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