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Le regard libre d'Elisabeth Lévy - Brexit : Pour Macron c'est une "grosse bêtise"

Retrouvez le Regard libre d'Elisabeth Lévy chaque matin, du lundi au vendredi, à 8h15 sur sudradio.fr   Ça y est, ce week-end, les Britanniques ont quitté l’Europe Lancer la musique après Patrick, la baisser pendant ma première phrase et puis remettre un bout comme indiqué.  Pas l’Europe, l’Union européenne, comme l’a dit le Président. Pour […]

Retrouvez le Regard libre d'Elisabeth Lévy chaque matin, du lundi au vendredi, à 8h15 sur sudradio.fr

 

Ça y est, ce week-end, les Britanniques ont quitté l’Europe

Lancer la musique après Patrick, la baisser pendant ma première phrase et puis remettre un bout comme indiqué. 

Pas l’Europe, l’Union européenne, comme l’a dit le Président. Pour l’occasion, on a sorti les violons et les cornemuses. 

Chanson For auld lang syne, mydear  For auldlangsyne…,

Ça c’était au Parlement européen. Le PR lui, s’est fendu d’une belle lettre à ses chers amis britanniques. Plutôt que de toute cette émotion, besoin de réflexion. Macron a parlé de signal d’alarme. Pas sûr qu’il l’ait entendu. 

Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? 

D’abord, s’adresse aux remainers. Et pour les 80 ans de l’Appel du 18 juin, va décerner la légion d’honneur à Londres l’Européenne. Bref, respecte le peuple britannique, mais continue à penser qu’ils ont fait une grosse bêtise. Ensuite, croit encore que l’Europe est la solution. Pour une majorité des Britanniques et une proportion croissante des autres Européens, elle est le pb. 

Or, seule réponse de ce que JSM appelle le bloc élitaire, en France et en Europe, c’est de les insulter. Et d’ânonner les mêmes slogans : l’Europe c’est la paix, l’Europe c’est l’ouverture, l’Europe c’est la diversité 

Factuellement, tout ça est un peu vrai …

Ça c’est la vision stratosphérique des gens de nulle part. Pour les gens de quelque part, l’Europe c’est la dépossession, le sentiment de ne plus être maître de son destin. Basculement en GB est la crise de l’été 2015 quand Angela Merkel impose à tout le monde une politique migratoire lourde de conséquences. Accroit le sentiment des classes populaires d’être remplaçables par des migrants ou des travailleurs détachés. En ce sens, comme le dit l’historien Robert Tombs dans Le Figaro, le Brexit a été une victoire de l’électorat sur la classe dirigeante. 

N’est-ce pas un peu caricatural ? 

Beaucoup moins que les âneries qu’on lit depuis trois ans. 

  • D’abord, on nous a dit que c’était un vote du passé. Le Brexit était le prélude à la reconquête des Indes. Les britanniques croient à leur avenir.  

  • Démocratie britannique en danger, Bojo le clown/ dictateur en puissance. En réalité : Goodhart : bataille démocratique non violente. 

  • Enfin, la presse française annonce encore mille morts à la GB privée de la protection européenne. Comme si l’Europe avait protégé les ouvriers et les usines du vieux monde, mis en concurrence avec ceux des nouveaux.. En revanche, prédictions du FMI : croissance britannique supérieure à croissance UE (1,4 / 1,3). De plus, aussi étrange que cela nous semble, bcp de Britanniques acceptent de perdre un peu de prospérité pour leur liberté. C’est la grandeur des nations. Et c’est bien parce qu’il y a un peuple et une nation britanniques que dans le Sahel il vaut mieux compter sur les Anglais que sur l’usine à gaz européenne. 

 

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