Une solidarité européenne pour l'accueil des migrants. Concernée par 83 000 arrivées depuis le début de l'année, soit une hausse de 19 %, l'Italie ne veut plus être la seule à accueillir des migrants.
L'afflux est devenu trop important et Rome a brandi la menace de fermer ses ports aux bateaux d'aide aux migrants. Une manière de mettre la pression sur les autres pays européens pour qu'ils ouvrent eux aussi leurs portes.
À la frontière franco-italienne, les associations qui portent secours aux migrants estiment effectivement que la France aussi doit faire preuve de plus de solidarité. Ce qui choque les associations, c'est l'attitude de la France qui renvoie systématiquement les migrants en Italie. La semaine dernière, 170 Soudanais ont ainsi été reconduits en bus de l'autre côté de la frontière.
La frontière est en effet sous haute surveillance. Au petit poste frontière de Menton, des hommes armés arrêtent des véhicules au hasard et font ouvrir les coffres. À la gare, en revanche, les contrôles sont systématiques. Une grosse centaine de migrants sont arrêtés chaque jour dans les Alpes-Maritimes. Une présence policière qui rassure aussi les habitants.
La menace brandie par l'Italie a fait mouche. Ce jeudi, les 28 pays de l'Union européenne se réunissent avec, notamment, pour but de renforcer leur stratégie pour organiser les retours des migrants. Il sera aussi question d'une aide apportée à l'Italie.
Écoutez le reportage de Lionel Maillet à la frontière franco-italienne, dans le Grand Matin Sud Radio
Et aussi : l'interview de Damien Nantes, coordinateur régional de Médecins du Monde à Montpellier