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La chasse : faut-il la tuer ? Faut-il la préserver ?

Par La Rédaction

Plusieurs association vont demander, ce week-end, ni plus ni moins que la disparition de la chasse. Faut-il la garder ou la supprimer ? Sud Radio ouvre le débat avec, comme invités :

- Eddie Puyjalon, président de CPNT (Chasse, Pêche, Nature et Traditions), chasseur en Gironde sur les bords de l’estuaire de la Garonne.
- Antoine Berton, rédacteur en chef du Chasseur Français.
- Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot.

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Une application pour savoir si une chasse est prévue là où promeneurs et randonneurs veulent se rendre. (Jean-François Monier - AFP)

Les anti-chasse la jugent archaïque : pourquoi tuer un animal par plaisir ? Cette activité qui ne concernerait plus que 2% de la population, porterait atteinte à la biodiversité. À l’heure de la défense du bien-être animal, il faut aussi reconnaître que c’est tendance de condamner ceux qui chassent.

Un loisir et une économie

Pour autant, ces pratiques sont-elles condamnables ? Les ennemis des chasseurs dénoncent les élevages de gibiers de chasse, les 14 millions de faisans, le million de canards col vert qui deviennent vite des proies car inadaptés à la vie sauvages. Les chasseurs disent, quant à eux, que ces élevages servent à repeupler les campagnes. Ce qui est sûr, c’est que l’Homme, depuis la nuit des temps, est un chasseur. Aujourd’hui, la chasse est devenue un loisir mais aussi un lieu de lien social, bastion masculin à 98%.  C’est aussi une économie, avec 23.000 emplois directs et 2 milliards d'euros de flux financiers chaque année. Chaque chasseur consacre en moyenne 1.600 € par an à sa passion.

Alors que sangliers, cerfs et chevreuils sont en surpopulation dans le pays, le rôle de la chasse est aussi la régulation de ces espèces. Cette pratique est-elle dangereuse ? Les accidents de chasse sont toujours médiatisés mais avec 113 accidents dont 13 mortels en 2017-18, c’est le plus faible chiffre depuis quinze ans. Un chiffre à rapporter aux 150.000 chasseurs en Occitanie.  S’attaquer à la chasse, "c’est une forme de racisme et d’intolérance à l‘égard des chasseurs", estime Eddie Puyjalon, président de Chasse, Pêche, Nature et Traditions, chasseur en Gironde sur les bords de l’estuaire de la Garonne. "Maintenant, ces gens sont des intégristes, comme on l’a vu avec la déviance vegan. Aujourd’hui, cerfs et chevreuils pullulent, malgré le fait qu’il y ait des chasses tous les jours pour limiter leur prolifération. Il y a besoin de la chasse pour réguler, du fait des accidents de la route et des dégâts agricoles."

Pour autant, "un chasseur n’a pas envie qu’il n’y ait plus d’animaux dans la nature, comme un pêcheur n'a pas envie qu’il n’y ait plus de poissons. Des espèces disparaissent, mais pas du fait de la chasse, du fait des polluants".

"Nous, on dénonce l’hypocrisie", explique Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot. "Sur les 45 millions d'animaux tués à la chasse, 15 millions proviennent d'élevages. C'est comme aller faire un ball-trap dans un poulailler."

"J’aime la chasse,  je ne vais pas renier mon mode de vie", rétorque Antoine Berton, rédacteur en chef du Chasseur Français. "Je n'ai pas l'impression de faire un mauvais geste. Les anti-chasse ont tout à fait le droit de manifester. La chasse, néanmoins, existe depuis la nuit des temps, elle fait partie de l'humanité."

Réécoutez le débat en cliquant ici

Retrouvez "L'info en vérité" avec Véronique Jacquier, Cécile de Ménibus et Patrick Roger du lundi au vendredi à 9h15 sur Sud Radio.

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