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Jacques Cardoze dévoile la "face cachée du Guide Michelin"

Par La Rédaction

Jacques Cardoze était l’invité de Valérie Expert, Rémy Pernelet et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 7 mars 2019 dans "Le 10h - midi".

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"Restos, guides, applis : la guerre du goût"... Jacques Cardoze présente "Complément d’enquête" sur France 2, le 7 mars 2019 à 23h10. Trois reportages au sommaire de cette émission, parmi lesquels un sur l’app Yuka qui scanne votre alimentation et ne compte pas moins de six millions d’utilisateurs. Mais aussi un reportage sur les restaurants coréens, en pleine expansion.

Diplomatie gastronomique

"La Corée est un pays qui se met en ordre de bataille pour conquérir le monde par tous les moyens, dont la gastronomie. C’est ce que l’on appelle la gastronomie diplomatique, explique Jacques Cardoze. L’État sud-coréen finance des chefs. C’est une diplomatie très offensive qui consiste à mettre beaucoup d’argent pour convaincre des chefs de vanter les mérites de la cuisine sud-coréenne. On finira par avoir plus de restaurants sud-coréens dans Paris et de nourriture sud-coréenne dans les supermarchés. C’est un enjeu important. Qui plus est, ils s’appuient sur le fait que c’est une cuisine saine. C’est un argument fort. Comme pour Yuka ou le nutriscore, on est dans le 'il faut manger sain', nouvel alpha et omega de la cuisine. Mais on a aussi des gens qui nous disent 'le gras, c’est bon'. Attention à ne pas voir les chose qu’au travers de l'aspect sanitaire !".

Michelin, marketing et "partenariats"

"Complément d’enquête" propose également un reportage passionnant sur la face cachée du Guide Michelin. On y apprend ainsi que le célèbre guide noue des partenariats avec des pays, la Croatie, la Thaïlande, prêts à payer des millions de dollars pour que le célèbre guide s’y implante. "Ce n’est pas très net ni très éthique, surtout, estime Jacques Cardoze. Le Guide Michelin nous dit 'c’est juste un partenariat'. Mais on ne sait pas trop ce qu’il y a derrière ce terme. On sent bien une volonté du guide d’aller à l’international, d’aller beaucoup plus dans le marketing, beaucoup plus sur le Net." Le guide papier est d’ailleurs passé de 500.000 à 50.000 exemplaires imprimés.

Même s'il reste le Graal pour les chefs, il est concurrencé. "La réalité, c’est qu’on est perdu, on ne sait plus rien, mais il y a un véritable impact : perdre une étoile, c'est 20 à 30% de perte de chiffre d’affaires, des licenciements dans les cuisines." "On est dans l’incompréhension, dans l’irrationnel, estime Valérie Expert. Quel est le critère pour une ou deux étoiles ? C’est incompréhensible, illisible." "Les chefs tremblent devant le Michelin, confirme Jacques Cardoze. Sachant que la meilleure façon de faire parler du guide est de supprimer une étoile à un grand chef. L’exemple de Marc Veyrat est parlant : il gagne une étoile, il la perd, c’est incompréhensible. La différence entre une, deux et trois étoiles est ténue. On est dans une zone un peu opaque." D’autant plus que "le Guide Michelin dit avoir entre 10 et 1.000 inspecteurs ! Mais une autre source me dit qu’il y en a une quinzaine."

Cliquez ici pour retrouver l'intégralité de l’interview média en podcast.
 

Retrouvez l'invité média de Valérie Expert, Rémy Pernelet et Gilles Ganzmann du lundi au vendredi à partir de 10h30 sur Sud Radio dans "Le 10h - midi".
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