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Inondations dans le Sud-Est : un an de pluie en 40 jours !

Alix Roumagnac, spécialiste météo et président de Predict, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 25 novembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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Des épisodes de forte pluie appelés à être plus fréquents. AFP

On recense quatre morts, un disparu, et des milliers de sinistrés après les inondations dans le Sud-Est.

 

Une zone très large touchée

L’épisode de pluie est en train de diminuer d’intensité dans le Sud-Est de la France. Mais faut-il s’habituer à ce genre d’événements de plus en plus rapprochés ? "Il y a quelques semaines, c’était la zone de Béziers. Là, l’épisode a démarré sur les Cévennes, l’Ardèche et l’Allier, décrypte Alix Roumagnac, spécialiste météo et président de Predict. Mais ce sont le Var et les Alpes Maritimes qui ont connu l’épicentre de ces événements qui, malheureusement, seront de plus en plus fréquents".

En tant que tel, ce fort passage de précipitations était-il exceptionnel ? "La particularité de ce phénomène est qu’il a été très large. On a le souvenir de 2010 sur Draguignan, de 2015 sur Cannes. Là, il s’agit d’un événement qui a touché une zone très large, avec plus de 200 mm à 300 mm de précipitations. Cette région, en un mois et dix jours, a reçu plus d’un an de précipitations ! Comme le sol était saturé, l’ensemble des cours d’eau a réagi".

Une conséquence du changement climatique

Heureusement, municipalités et habitants ont pu être prévenus en amont. "Cette épisode était bien prévu par nos collègues de Météo France, confirme Alix Roumagnac. Sur cette zone, 100% des communes implantées disposaient d’un plan communal de sauvegarde, et on les avait informées que cet épisode aurait lieu. Préfecture, assureurs… l’ensemble des acteurs se sont coordonnés pour faire face à cette situation".

D’ordinaire, de tels épisodes de pluie avaient plutôt lieu en septembre-octobre. Pourquoi un tel décalage ? "C’est ce que l’on observe, et cela joue sur l’augmentation de la fréquence. Les moteurs sont atmosphériques, et le carburant, c’est la température de la Méditerranée. Il y a quelques dizaines années, elle était très chaude fin septembre, début octobre. Avec le changement climatique, qui nous affecte déjà, la Méditerranée reste très chaude très longtemps, jusqu’en novembre et décembre. La période où l’on peut avoir ces événements s’est élargie".

Cliquez ici pour écouter “le coup de fil du matin”

Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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