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Infirmiers libéraux : les raisons de la colère

Par Jean Baptiste Giraud

Les infirmiers libéraux se mobilisent pour faire revaloriser leurs actes, mais aussi pour alerter quant à leur sécurité dans leurs tournées.

infirmier libéral
Les infirmiers libéraux sont à bout et aimeraient plus de valorisation de leur travail et salaire.

Ils ne sont pas fonctionnaires mais les infirmiers libéraux en colère se mobilisent car ils se sentent laissés pour compte par les politiques publiques.

Infirmiers libéraux : des actes dévalorisés

"Nous revendiquons de compenser l’inflation, qui pèse réellement sur les bénéfices de la profession, explique John Pinte, infirmier libéral dans le Val-de-Marne et président du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNIIL). Nous avons eu sur 2022 une baisse de 7% de nos bénéfices, et elle va se poursuivre en 2023 car nous n’avons pas de revalorisation."

"Tous les professionnels de santé sont conventionnés et ne peuvent pas répercuter l’inflation. Contrairement aux commerçants et artisans. Le directeur de l’Assurance Maladie disait il y a quelques semaines que la consultation médicale n’avait plus de valeur au regard de l’inflation. Il faut qu’il comprenne que l’injection à 4,50 € n’en a pas non plus."

 

 

En première ligne des agressions

À combien sont rémunérés les actes des infirmiers libéraux ? "Cela va vraiment dépendre des actes, résume John Pinte, infirmier libéral dans le Val-de-Marne et président du SNIIL La prise de sang est autour de 6,50 €. Le pansement le plus simple est à 6,30 €. Ce sont les actes les plus basiques, pas revalorisés depuis longtemps. Des actes plus complexes ont été revalorisés, mais pas depuis 2009."

les infirmiers libéraux craignent également les agressions, l’insécurité. "C’est une profession à 85% féminine. L’infirmière est toute seule dans sa voiture. On se déplace n’importe où, parfois dans des cités, avec des patients qui peuvent être agressifs. Notre profession est vulnérable car nous sommes seuls, tôt le matin, tard le soir, avec des patients qui ont des problèmes. On a vu des professionnels agressés, parfois assassinés. On ne pourra pas sécuriser tout, mais il est des choses à améliorer. Un infirmier qui a été menacé avec un couteau a une obligation de continuité des soins. Il est censé retourner chez le patient !"

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