Reportage Sud Radio de Lionel Maillet
Cela commence à faire beaucoup, 15 jours de grève depuis début décembre pour Renaud Darbas, technicien de maintenance à la SNCF: "ça pèse beaucoup ! 80% de mon salaire..." 910 euros en moins qui font d’autant plus mal, que sa femme est elle aussi gréviste.
"Il y a un gros soutien familial. Ils nous aident financièrement, ils nous font des courses pour qu'on puisse continuer à tenir. On a un petit garçon de cinq ans qui a du mal à comprendre qu'il n'y ait pas beaucoup à manger à la maison, donc effectivement ça devient compliqué !"
Localement pas encore un centime de reversé des cagnottes de grève, mais de toute façon ça ne va pas changer grand-chose, prévient le secrétaire général de la CGT des cheminots marseillais, Rémy Hours: "Cela va être une centaine d'euros tout juste par gréviste, alors que la perte de salaire est de un mois à un mois et demi. Certains sont allés aussi auprès de leur banque demander à ce que leur crédit ou leur loyer soit gelé pour le mois de janvier, ou carrément ont fait des crédits à la consommation pour pouvoir compenser la perte de salaire".
Une centaine d'euros pour un mois et demi de grève
60 euros de perdus par jour de débrayage pour cette agent territorial dans les écoles, mais pas question de lâcher pour autant: "Moi, les soldes, je vais les laisser pour ceux qui peuvent. Si cette réforme passe, ça va coûter bien plus cher. Je préfère les perdre aujourd'hui pour les gagner demain". Les enseignants organisent aussi des cagnottes et certains sont même prêts à vendre des gâteaux pour financer la grève.