"La misère est moins pénible au soleil" chante Charles Aznavour. Peut-être. Mais au soleil ou à l’ombre, qu’il pleuve ou qu’il neige, la misère ne s’arrête jamais. Et quand les associations qui viennent en aide aux plus démunis ferment pendant l’été, les difficultés financières, elles, n’en profitent pas pour prendre des vacances.
À Sainte-Foy-La-Grande en Gironde, les Restos du coeur ont les portes closes en ce mois de juillet. C’est la banque alimentaire et ses bénévoles qui ont donc pris le relais. Trois jours par semaine sur les quais de la ville, l’épicerie itinérante s’installe pour quelques heures. Le problème, c’est que la banque alimentaire doit assurer le travail des autres associations fermées, comme l’explique le responsable Christian Barcos : "On distribue encore plus, on a encore plus de missions que d’habitude. Nous avons cinq camions qui font du ramassage dans les grandes surfaces mais en cette période nous devons en plus aller les distribuer en lieu et place de chaque association fermée pour que ça puisse compenser pour pas mal de personnes".
Et ces personnes, elles sont reconnaissantes de l’aide apportée par la banque alimentaire. Jacqueline, par exemple, a 75 ans. Retraitée, pour elle, c’est une aide indispensable : "Je ne touche que 600€ de retraite et je ne m’en sors pas. Quand j’ai payé tout ce que j’ai a payer… Eh bien je ne peux pas vivre".
À Sainte-Foy-La-Grande, c’est 1200 familles qui sont aidées par la banque alimentaire.
Reportage de Christophe Bernard.