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Gilets Jaunes : il va faire une grève de la faim devant l’ONU

C’est le marcheur des Gilets Jaunes. Ce street medic a traversé la France à pied pour interpeller Emmanuel Macron sur les violences policières.

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Les Gilets Jaunes, un an après.

"Petit Jean", c’est son surnom, est ce que l’on appelle un "street medic", une de ces personnes bénévoles qui viennent au secours des blessés lors des manifestations des Gilets Jaunes, aussi bien les Gilets Jaunes que les forces de l’ordre.

 

Un bâton de pèlerin Gilet Jaune

Ce street medic, originaire d’Aubagne et âgé de 48 ans, a déjà fait 1200 km à pied. À quel moment se dit-on "je pars sur les routes" ? "J’étais au Cannet, il y avait Jérôme Rodriguez et d’autres. Quand j’ai expliqué que j’étais street medic, les gens m’ont dit « c’est pas croyable, il faut dire aux gens ce que vous avez vu ». Dans la colère, j’ai décidé de partir."

Pendant les manifestations de ces derniers mois, qu’a-t-il vu et vécu ? "Personnellement, on m’a volé mon matériel. J’ai un ami qui a été shooté huit fois par des LBD, il a eu les côtes cassées à Montpellier le mois dernier. On finit souvent en garde à vue. On se prend 135 euros d’amende quand on va porter secours." Quelles rencontres a-t-il fait sur la route ? "C’est énorme, ce soutien qui nous porte, nous donne des ailes. J’ai été hébergé chez des gens qui ne sont pas Gilets Jaunes. Un retraité de la police qui a marché à côté de moi… " Petit Jean est identifiable avec son bâton de pèlerin : "C’est un bâton symbolique, je mets dessus tous les badges que les Gilets Jaunes me donnent, ensuite il ira au musée des Gilets Jaunes, au Cannet."

Une grève de la faim devant l'ONU

Que disent les gens de la vraie vie ? Pour le marcheur des Gilets Jaunes, "ils sont surpris de savoir à quel point on se fait harceler par la police. Je leur dis : aujourd’hui, c’est à vous de nous aider". Lors de sa venue à Paris, le marcheur est bien sûr passé par l’Elysée. "Je n’ai pas été reçu, je m’y attendais. On m’a demandé de laisser une lettre, je n’ai pas eu de réponse. Je lui ai demandé s’il soutenait toutes les exactions de la police et le fait de nous empêcher de porter secours. En temps de guerre, attaquer des secouristes s’appelle un crime de guerre."

Et maintenant ? Petit Jean repart sur Genève. "Je passe d’abord par Troyes rencontrer un ami qui a eu un oeil arraché par un tir de LBD 40, un lance-grenade de 40 mm. Ensuite, je vais aller place des Nations, en face de l’ONU, pour faire une grève de la faim."

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