Les participants étaient réunis dans le calme sur une place à proximité des Halles, dans le coeur de la capitale. "Macron détruit la France et vos droits, ne nous critiquez pas ! On est là pour vous", pouvait-on lire sur une pancarte, ou entendre les chants habituels des "gilets jaunes": "On est là, on est là, même si Macron le veut pas, nous on est là".
"Aujourd'hui on a organisé cette nouvelle journée parce que c'est le week-end anniversaire. On espère récolter les fruits de ce qu’on a semé", a déclaré Faouzi Lellouche, un des organisateurs de ce rassemblement et aussi de la manifestation de samedi qui devait partir à 14H00 de la place d'Italie et qui a été annulée par la préfecture de police après des violences.
M. Lellouche a dénoncé "une décision politique, et c’est une stratégie de nous nasser (encercler par les forces de l'ordre)".
"A 13H30 le commandant de police référent de la manifestation m'a appelé pour me dire que la manif allait être annulée. Je me suis mis en colère et je lui ai demandé: +mais pourquoi ?: juste à cause d’incendies de palettes ? Ouvrez (le dispositif de sécurité) et les gens vont circuler et ça va aller. Arrêtez d’essayer de trouver des raisons pour nous empêcher de manifester+", a-t-il expliqué à l'AFP.
Samedi, Priscillia Ludoski, co-organisatrice de la manifestation, avait tweeté: "Nasse à place d'Italie, impossible de partir, manifestation déclarée annulée à la dernière minute".
"On n’a pas eu de réponse politique si ce n’est que du mépris. Ce n’est pas normal qu'on ait autant de répression", a-t-elle déclaré à l'AFP dimanche lors du rassemblement près des Halles.
Interrogée sur la grève interprofessionnelle du 5 décembre contre la réforme des retraites, elle juge que "depuis le début (du mouvement des "gilets jaunes") il y a des convergences sur plein de sujets. Ce serait vraiment bien que tout le monde sorte dans la rue maintenant".
"Je sais pas si le 5 décembre est un horizon mais je sais qu'il y a beaucoup de syndiqués qui se +giletjaunisent+ parce qu'ils s’aperçoivent que leurs élites bafouillent", a de son côté déclaré Jérôme Rodrigues.
Dimanche, la PP a annoncé avoir effectué 372 contrôles préventifs et interpellé 9 personnes depuis le début de la matinée.
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