Reportage Sud Radio de Christine Bouillot
Quand le tribunal a prononcé les peines de prison les plus lourdes, cinq ans fermes pour deux des prévenus, le public n'a pu rester silencieux. Deux des prévenus sont partis dés hier soir en prison: c'est le cas du client de Maitre Blondeau, qui ne comprend pas cette extrême sévérité: "Une peine est nécessairement punitive... Effectivement le mandat de dépôt met les chose à un cran supérieur"
Procès politique pour les uns, jugement équilibré pour les autres
Sur 27 prévenus qui risquaient des peines d'emprisonnement, 21 sont effectivement condamnés à de la prison. Pour Nathalie, venu les soutenir, c'est littéralement un jugement politique:
"C'est un procès politique pour casser un mouvement ! Ces peines ne sont pas justifiées !"
Cette nuit là, les gendarmes avaient dû fuir devant la violence des émeutes. 48 militaires étaient parties civiles à ce procès, mais pour eux le jugement rendu est équilibré, estime le colonel Gonnet, patron des gendarmes de l'Aude. "Encore une fois, on est sur des peines qui me paraissant à la hauteur pour l'ensemble des victimes: de la gendarmerie des ASF qui ont eu à subir ces violences".
Un seul prévenu est relaxé, Eddy, 24 ans, gilet jaune de la première heure. Pour lui maintenant, la lutte est terminée:
"Je vais reprendre ma vie et quitter la France. J'ai été trop déçu par ce pays, par ses citoyens qui n'ont pas bougé pendant le mouvement des gilets jaunes: je m'en vais !"
Un procès qui ne règle pas tout, puisque les principaux auteurs du saccage n'ont à ce jour jamais été retrouvés.
"Chacun a été condamné à hauteur de sa responsabilité pénale. Nombre de relaxe impressionnant, peines bien moindres que les réquisitions du procureur" - Outre ces peines de prison, plusieurs peines de sursis ont été prononcée , une amende et une relaxe. La crainte des avocats des prévenus étaient que le tribunal ne dissocie pas les dossiers des uns et des autres. Soulagement finalement de la part de Me De Ronaldo, avocat d’un des Gilets Jaunes.