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Gaspard Kœnig : "L'intelligence artificielle ne prendra jamais votre travail"

Par La Rédaction

Gaspard Kœnig, romancier, essayiste, enseignant de la philosophie à Sciences Po Paris et président du think tank libéral Génération libre, était l’invité d’André Bercoff, vendredi 27 septembre pour présenter son livre "La fin de l'individu", aux éditions de l'Observatoire, une enquête sur l'intelligence artificielle. 

Gaspard Koenig invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Gaspard Kœnig, romancier, essayiste, enseignant de la philosophie à Sciences Po Paris et président du think tank libéral Génération libre, était l’invité d’André Bercoff, vendredi 27 septembre sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états". Il est l'auteur de La fin de l'individu, aux éditions de l'Observatoire, une enquête sur l'intelligence artificielle.

 

Des inquiétudes pour de mauvaises raisons

Gaspard Kœnig a parcouru le monde et est allé à la rencontre de 125 scientifiques ou chercheurs de tout pays pour percer les mystères de l'intelligence artificielle. Dans son livre, La fin de l'individu, le professeur de philosophie à Sciences Po Paris, démontre que "les raisons pour lesquelles on s'inquiète de l'intelligence artificielle, ne sont pas de bonnes raisons". Pour Gaspard Kœnig, "l'intelligence artificielle ne prendra jamais votre travail à moins qu'il y ait un million d'André Bercoff !". Le rêve.

L'essayiste précise que "l'intelligence artificielle est dépourvue de sens commun, elle peut prédire des choses très justes mais également faire des erreurs énormes", prenant exemple sur l'application Google Maps qui peut encourager des piétons à marcher sur... l'autoroute. C'est avec "les idées un peu sensationnalistes en tête", que Gaspard Kœnig a rencontré des informaticiens travaillant dans ce domaine. "Ils sont à des années lumières de nos craintes. Ils sont encore en train d'essayer de faire reconnaître un chat à un robot". Pas d'inquiétude donc, les robots ne devraient pas remplacer les humains prochainement. "Quand un enfant de 3 ans est capable de reconnaître un chat, le robot doit avoir des millions d'exemples fournis par des êtres humains", précise-t-il.

Peu de risque de remplacer un jour l'humain

L'exemple le plus rassurant sur nos inégalités, ce sont les "cases à cocher sur internet", où l'on nous demande, pour vérifier que nous sommes bien des humains derrière la connexion, de cocher les cases comportant des panneaux, etc. "Si un robot n'est pas capable de le faire, on n'a pas de souci à nous faire", note l'essayiste. Les scientifiques travaillant sur l'intelligence artificielle "ne prétendent pas avoir la puissance de conceptualisation du cerveau humain". Ce sont principalement des physiciens, plutôt que des mathématiciens qui sont plus préoccupés par la possibilité de remplacer l'homme par des robots, souligne-t-il.

L'intelligence artificielle est "idéologiquement neutre". Mais son utilisation "dépend de nos valeurs et de nos envies de faire", rassure Gaspard Kœnig, qui compare les différences entre les chercheurs aux États-Unis, en Europe ou en Chine. "L'intelligence artificielle se nourrit des données que nous lui fournissons". Pour étayer ses propos, l'auteur prend l'exemple des réponses automatiques sur Gmail, la boîte de courriel de Google. "Elle nous guide en nous proposant des choix très bons pour nous, car elles prennent en compte des traits de notre personnalité".

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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