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Frédéric Péchenard : "Vous n'êtes chef que si vous êtes responsables de ce que font vos hommes"

Par La Rédaction

Frédéric Péchenard, vice-président LR de la région Île-de-France chargé de la sécurité, ancien directeur général de la police nationale, auteur du livre "Lettre à un jeune flic" (éditions Tallandier) était l’invité d’André Bercoff, vendredi 10 janvier sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Frédéric Péchenard invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Ancien policier à la tête de la brigade criminelle, aujourd'hui vice-président Les Républicains à la région Île-de-France, Frédéric Péchenard entend transmettre sa passion et "déclencher le déclic" auprès des jeunes qui souhaiteraient entre dans la police.

 

"J'ai été heureux"

Ils sont nombreux à s'adresser à l'enseignement Frédéric Péchenard pour poser des questions sur la profession qu'il a exercé pendant 31 ans. "Beaucoup de jeunes qui viennent me voir pour me dire 'j'aimerai rentrer dans la police mais est-ce compatible avec la vie privée, comment fait-on face à la violence, à la mort ?'", rapporte-t-il. "Je me suis aperçu que je donnais beaucoup de conseils", raconte le professeur qui se souvient de sa rencontre avec Jean Caille, directeur des Renseignements généraux de l'époque. "Il a été le déclic", reconnaît-il. "Cet homme m'a donné quelque chose, je devais à mon tour donner. "Mon rôle n'est autre que de donner le déclic à un certain nombre de jeunes qui souhaitent devenir policier", s'est engagé Frédéric Péchenard.

Mais si l'ancien policier dresse un tableau rose de sa profession et assure "avoir été heureux" tout au long de sa carrière, il n'hésite pas à faire part des "tas de moments extrêmement difficiles". "Vous n'avez pas un métier aussi passionnant, aussi engageant sans avoir d'énormes difficultés", explique-t-il. "Vous avez peur, ça m'est arrivé de pleurer", confesse celui qui a passé plus de trois décennies dans la "maison", jusqu'en 2012. Mais ce n'est pas assez pour l'abattre, "globalement j'avais une vraie passion pour ce métier, pour les enquêtes. Le fait de travailler la nuit, le jour, le week-end des choses aussi difficiles qu'une prise d'otage, un homicide, un enlèvement, j'ai adoré l'esprit d'équipe", témoigne-t-il.

Une affaire marquante et des critiques véhémentes

Sa carrière aura été surtout marquée par l'action de Richard Durn en 2002. "Cet homme avait trois armes de poing sur lui. Il s'est rendu au conseil municipal de Nanterre, a fait feu et a tué une dizaine de personnes et blessé une vingtaine de participants", raconte celui qui à l'époque était le chef de la brigade criminelle. "C'était vraiment une scène de guerre", rapporte-t-il. "J'étais très impliqué dans cette affaire, j'étais le chef de la brigade criminelle et j'ai donné les instructions à mes hommes". Ce qui lui a valu de nombreuses critiques à l'époque.

"Vous n'êtes chef que si vous êtes responsables de ce que font vos hommes", assume Frédéric Péchenard. "Normalement notre travail est d'interpeller des auteurs, rassembler des preuves et déférer devant la justice. Malheureusement, il s'est suicidé, ça n'a pas pu être le cas", regrette l'ancien policier. "Nous n'avons pas pu accomplir notre mission jusqu'au bout mais l'enquête ne m'a pas mis en cause plus que ça", se défend-il. C'est un souvenir fort car c'est un échec. "Les affaires qui vous marquent sont les échecs. Tous les succès vous les oubliez", admet Frédéric Péchenard qui peut tout de même se vanter "d'avoir été à 90% d'élucidation à la brigade criminelle lors de son départ".

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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