Les prix du carburant s'envolent depuis plusieurs semaines jusqu'à atteindre un niveau historique, le plus haut depuis dix ans. La semaine dernière, le prix de l'essence au litre est monté jusqu'à 1,66 euros. Pour y faire face, le gouvernement envisage plusieurs solutions, comme la mise en place d'un chèque carburant, d'un bouclier carburant ou la baisse des taxes. L'exécutif se donne jusqu'à la fin de semaine avant de dévoiler l'option qui aura été choisie.
En attendant, ce contexte de hausse des prix favorise le retour en force du covoiturage. Cette solution alternative connaît un regain d'intérêt depuis quelques semaines. "Je m'y retrouve financièrement", reconnaît Mathilde, adepte de la pratique depuis un mois. Même son de cloche chez Florence. "C'est un sacré gain de temps, donc moins de fatigue", dit-elle.
Covoiturage : une augmentation de 50% sur les trajets du quotidien
Comme ces deux collègues, de plus en plus de personnes utilisent ce service pour se rendre au travail. "Depuis la fin de l'été, le nombre de trajets proposés ont augmenté de 50% sur le domicile / travail", explique Adrien Tahon, le directeur de l'application Blabacar Daily. Même les propositions de trajets longue distance ont augmenté de 15%. "Le fait que le carburant passe à presque deux euros le litre est un cap très symbolique. Les conducteurs se disent que c'est le moment de se mettre ou remettre au covoiturage", ajoute le directeur de Blablacar Daily.
Les chiffres sont similaires du côté de la plateforme Klaxit : 50% de plus sur les trajets quotidiens. Pour Julien Honnart, le fondateur, il faut désormais mettre des moyens dans ces solutions alternatives. "Il faut clairement que le gouvernement investisse dans la communication, c'est très important d'inciter les gens à covoiturer. Il faut aussi aider les collectivités locales à s'emparer du système de subvention des trajets en covoiturage", lance-t-il. Le fondateur de Klaxit ajoute : "C'est clairement une mesure de pouvoir d'achat, comme le chèque énergie, mais qui est pérenne dans le temps parce qu'on divise le coût d'un véhicule."
Reportage de Corentin Bémol pour Sud Radio :