Un rapport de la Cour des comptes fustige la gestion des Ehpad alors que le scandale Orpéa a secoué le secteur. Les Sages jugent qu’une réforme sur la gestion des retraites est nécessaire, et a trop tardé.
Les Français n’ont toutefois pas attendu pour agir : de plus en plus choisissent de s’occuper de leurs aînés à domicile plutôt que de les placer en maison de retraite, lorsqu’ils le peuvent. C’est le cas de Sophie, qui vit près d’Aubagne.
C’est "mieux qu’une chambre d’Ehpad"
Dans sa villa, Sophie a installé sa mère dans une chambre spécialement aménagée pour l’accueillir. "On lui a fait son coin salle de bain, elle a sa chaise douche, elle a son lève-malades", explique Sophie. Pour elle, c’est "mieux qu’une chambre d’Ehpad", "c’est le grand luxe".
Lucette, 84 ans, souffre d’une maladie neurodégénérative : si elle a besoin d’une assistance permanente, elle peut être gardée à la maison. "Deux infirmiers au top, deux auxiliaires de vie fantastiques", met en avant Sophie. Sans compter la possibilité de "décaler l’heure du repas" si Lucette dort, "alors qu’en Ehpad pas du tout, il y a des heures fixes". "En fait, on vit à son rythme à elle."
"1.000 euros par mois pour être bien traitées, au lieu de 3.000 euros"
Cette organisation permet à Sophie d’avoir du temps libre, malgré son travail. D’ailleurs, c’est elle qui a décidé de retirer sa mère d’une maison de retraite. "On est partis de l’Ehpad parce qu’en fait, ça m’est arrivé de la trouver dans des conditions déplorables". Dans sa chambre, elle a trouvé, des "selles sous le lit" ou encore "une flaque d’un mètre de diamètre" d’urine. "Moi, je veux qu’elle ait la meilleure fin de vie possible", explique Sophie.
Autre avantage, la prise en charge à domicile coûte beaucoup moins cher : "1.000 euros par mois pour être bien traitée, au lieu de 3.000 euros en Ehpad". Une "sacrée différence", confie la fille de Lucette.
En mai 2022, cela fera trois ans que Lucette est retournée vivre chez sa fille.
Aurélie
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