Les producteurs de foie gras doivent faire face à une préoccupation double : le Covid-19 et la menace de la grippe aviaire. Ont-ils pris du retard dans leur production ?
"Nous avons perdu 40% de nos débouchés"
"Si l’on considère la situation par rapport au Covid-19, explique Marie-Pierre Pé, directrice du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), nous avons perdu 40% de nos débouchés, la restauration restant fermée jusqu’au 20 janvier. Nos professionnels se sont adaptés, beaucoup de restaurants proposent des ventes à emporter. Ils sont recensés sur un site Internet « la semaine du foie gras », disponible jusqu’au 23 décembre."
"Il y a des solutions qui se font jour, estime-t-elle. Je crois que tout le monde pourra avoir son petit foie gras pour les fêtes de fin d’année sans problème." La vente est-elle un peu plus directe du fait du manque de relais ? "La distribution classique existe, la grande distribution mais aussi les petits producteurs vendant directement à la ferme ont multiplié les astuces pour livrer à l’heure."
"Que le consommateur hésitant aille voir"
"Si ce n’était la fermeture de la restauration qui nous impacte très fortement, les fêtes ne seront pas exceptionnelles, mais elle se dérouleront", résume la directrice du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog). Quid de la levée de bouclier ces dernières années sur les méthodes de gavage ? "Un travail a été fait auprès des producteurs. Pour que tout le monde soit rassuré, nous avons organisé des Journées Portes Ouvertes, les premières ayant eu lieu lors des Journées du patrimoine."
"Le foie gras est reconnu patrimoine gastronomique et culturel de France, rappelle Marie-Pierre Pé. Il faut que le consommateur hésitant sur le produit aille voir. Chacun doit se faire son avis. Nous respectons ceux qui ne sont pas à l’aise avec l’idée de consommer du foie gras. Mais laissons, de grâce, les amateurs pouvoir en consommer à leur guise."
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