Le lundi 10 septembre, l’enseigne britannique de prêt-à-porter annonçait qu’elle allait fermer la quasi-totalité de ses magasins français. 21 points de vente sont concernés dont les premiers sont ceux de Calais (62) et Rouen (76). Au micro de Patrick Roger, David Muntoni, délégué syndical Sud et directeur du magasin New Look au Forum des Halles à Paris explique : "Le lundi 10 septembre, nous avions une réunion du comité d’entreprise lors de laquelle, on nous a présenté à notre grande surprise un PSE (Plan social d’entreprise). On ne s’y attendait pas du tout."
Dès le lendemain, mardi 11 septembre, la direction a averti les salariés de deux magasins, ceux de Calais et de Rouen, qu'ils seraient fermés respectivement dès "le 15 septembre et le 19 septembre", avec des licenciements en fin de mois. Mais coup de théâtre dans l’affaire de la fermeture du magasin New Look du Nord : les employés du magasin ont appris qu’ils ne devaient plus fermer le samedi 15 septembre, comme on le leur avait annoncé. La direction du magasin calaisien a reçu un mail vendredi dans lequel un directeur des ressources humaines expliquait que "la direction du groupe vous informe qu’après négociations avec le bailleur du magasin de Calais, ce dernier restera ouvert jusqu’au 31 décembre 2018" selon Nord Littoral.
Au Royaume-Uni, l'enseigne, en difficulté, avait annoncé en mars dernier un important plan de restructuration, portant sur la fermeture de 60 magasins et la suppression de quasiment 1000 emplois. Ce plan semblait épargner la France. Or, les magasins sont désormais touchés dans l’hexagone. Et, ce lundi 17 septembre, la première session de négociations effectives du Plan social d’entreprise (PSE) a eu lieu à Paris. "Que voulez-vous obtenir ?" demande Patrick Roger à David Muntoni : "C’est du capitalisme, alors s’ils veulent fermer, c’est du business. Mais on ne partira pas comme cela. Nous nous battons pour partir dans de bonnes conditions. Hier, s’est tenue une réunion extraordinaire du Comité d’Entreprise qui ouvre vraiment le début des négociations. Pour le moment, on nous propose le minimum légal, or nous avons des experts comptables, nous savons qu’il y a de l’argent. Nous nous battrons pour partir dans de bonnes dispositions", confirme le délégué Sud.
Samedi dernier, les vendeurs de la boutique de La Défense ont manifesté leur inquiétude lors d’un débrayage. Le rideau métallique est resté baissé. Mouvement qui ne devrait pas rester isolé. Les prochains magasins concernés sont ceux de Dijon et Villetaneuse en décembre 2018.