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Faut-il vacciner les adolescents contre le Covid-19 ?

Le docteur Robert Cohen, pédiatre infectiologue au centre hospitalier intercommunal de Créteil (Val-de-Marne), et coordinateur de la plateforme InfoVac, était l’invité de Patrick Roger le 31 mai dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

"C’est le retour possible à une vie normale"

Est-il pertinent de vacciner les adolescents alors qu’ils sont très peu à développer des formes graves de la maladie ? "Il y a un intérêt collectif à les vacciner, mais cela ne suffit jamais, rappelle le docteur Robert Cohen, pédiatre infectiologue au centre hospitalier intercommunal de Créteil (Val-de-Marne), et coordinateur de la plateforme InfoVac. Les vaccins dont nous disposons protègent collectivement. Mais on ne peut pas vacciner les gens que pour l’effet de groupe."

"Ils doivent aussi avoir un intérêt individuel. Ce n’est pas le nombre de décès ou d’hospitalisations, minimum dans cette tranche d’âge. C’est surtout le bénéfice du fonctionnement normal des lycées, des collèges, des universités, qui ne pourront pas fonctionner normalement en l’absence de vaccination. C’est le retour possible à une vie normale. Cela n’a pas de prix pour ces jeunes."

 

"Utile, pour la société mais aussi pour eux"

Est-ce sans risque ? "On ne parle pas du tout de la vaccination des enfants aujourd’hui, rappelle le Dr Cohen. Quant aux effets, tous ceux que l’on a, on les a dans les deux mois qui suivent, pour tous les vaccins. Il n’existe aucun vaccin dont l’effet délétère puisse se déclarer au-delà de deux mois. Nous avons des données de surveillance considérables. Effectivement, il n’y a pas de traitement efficace qui n’ait pas d’effets indésirables. L’effet collectif est que comme les variants sont arrivés, il faut vacciner un plus grand nombre de personnes pour contrôler la maladie. Les épidémiologistes de l’institut Pasteur ont clairement défini la proportion de population qu’il faudrait vacciner."

"Ce virus continuera à circuler si on ne vaccine pas, rappelle le pédiatre. Tout traitement inutile est dangereux. Or là, il est utile, pour la société mais aussi pour eux. Imaginez-vous la rentrée pour les adultes vaccinés, sans porter de masque, en pouvant se réunir en famille. Et on dirait aux adolescents 'non, vous, vous continuez à porter le masque en classe et vous ne vous réunissez pas'. Ce n’est même pas audible. Imaginez encore un an de demi-classe, de port de masque, l’impossibilité légale d’organiser des soirées ensemble… Tout cela ne serait pas raisonnable."

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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