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Extension du Pass sanitaire : "Les restaurateurs sont à nouveau la variable d’ajustement"

Comment les Français vont-ils réagir à l’extension du Pass sanitaire ? Valérie Gomez-Bassac, députée LREM du Var, porte-parole du groupe La République en Marche à l’Assemblée nationale et Alain Fontaine, propriétaire du restaurant Le Mesturet, à Paris, et président de l'Association française des maîtres-restaurateurs, étaient les invités du débat du jour, le 9 août à 9h10 sur l’antenne de Sud Radio.

"Ces mesures ne font plaisir à personne"

De lourdes sanctions sont prévues en cas de fraude au Pass sanitaire. Les manifestations contre le Pass sanitaire continuent de gagner en importance, de semaine en semaine. Est-ce de nature à inquiéter le gouvernement et sa majorité ? "À inquiéter pas encore, estime Valérie Gomez-Bassac, députée LREM du Var, porte-parole du groupe La République en Marche à l’Assemblée nationale. Mais il ne faudrait pas que ces manifestations continuent. Cela risque de développer des clusters, cela rend difficile l’accès à certains magasins car cela se passe dans des centre-villes. Mais il faut aussi écouter. Il y a des manifestants qui ont réellement des craintes, des peurs auxquelles il faut répondre. Pas nous les politiques, mais les scientifiques."

"Une partie est dans un jeu politique avec une certaine récupération, estime la député LREM. Cela fait partie du jeu, mais c’est un peu plus dramatique. Et une partie sont repris par les Gilets Jaunes. On a vraiment dans ces manifestants une mosaïque de personnes. Nous verrons en septembre, j’ai espoir que cela se calme. Ces mesures ne font plaisir à personne. Je suis la première à avoir hâte d’enlever le masque. J’ai vacciné mes enfants, mais je ne l’ai pas fait de gaité de cœur mais parce c’est la seule possibilité pour revenir à la liberté. Les décisions politiques s’adaptent, je suis ravie du passage aux 72 heures, car les pharmacies étaient beaucoup sollicités pour les tests."

 

"Vous ne trouverez pas un restaurant en France pour le Pass sanitaire"

"Sur Paris, la situation est très calme, explique Alain Fontaine, propriétaire du restaurant Le Mesturet, à Paris, et président de l'Association française des maîtres-restaurateurs. Il n’y a pas de touriste. Très peu de personnes sont passées ce matin et ils nous ont montré leur Pass d’eux même. Quelques-uns ne l’avaient pas et ont pris le café dehors. J’ai demandé à mon personnel beaucoup de pédagogie. On va voir au feeling. Ce Pass sanitaire, c’est très clivant dans la société, et également dans notre métier. À Paris, 38% des restaurants sont fermés, c’est 15% de plus qu’en l’an dernier. Au manque de tourisme s’ajoute le Pass sanitaire."

"Le « stop and go » que nous connaissons depuis 18 mois, nous ne l’avons pas demandé, rappelle Alain Fontaine. Vous ne trouverez pas un restaurant en France qui soit pour le Pass sanitaire. La loi est là, certains vont l’appliquer, parce qu’ils en ont les moyens. D’autres pas du tout pour des raisons très simples : 90% de nos restaurants sont des TPE, un couple avec un ou deux employés. Cela va être très difficile pour eux. D’autres ont fermé. Nous sommes à nouveau la variable d’ajustement. On nous demande de faire quelque chose en dehors de notre ADN d’accueil. Nous sommes, avec les cinémas, les salles de sports et les théâtres, l’activité la plus touchée, où est le plus remis en cause la liberté d’entreprendre et de travailler depuis 18 mois."

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