Reportage Sud Radio de Christine Bouillot
Jeter des livres: un geste de colère pour Anthon. Selon ce professeur d'histoire-géographie, rien n'est prêt pour ces premières épreuves du baccalauréat: "Notre but, c'est quand-même de faire réussir les élèves. On a l'impression d’être dans une pâtisserie, qu'on nous montre de très jolis gâteaux sans nous donner la recette pour les faire".
A partir de lundi, les élèves devront passer trois épreuves en contrôle continu. Chaque établissement doit tout gérer, du choix des sujets aux dates d'examen en passant par les corrections. Forcément, c'est inégalitaire, estime Christophe, professeur de philosophie:
"Des établissements avaient même commencé avant la date prévue le 20 janvier. Certains les passent le 15: les élèves ont un mois de moins par rapport à ceux qui vont les passer dans un mois, à la fin de la cession".
Pour les enseignants, ces épreuves ont été préparés dans la précipitation, voire improvisation, estime Frédéric, professeur d'histoire-géographie. "Le ministre devrait réfléchir à la situation dans laquelle il met les établissements. Il ment quand il dit que ça se passe bien, il raconte des histoires. Ou il est complètement coupé du terrain, ou il ment effrontément et c'est pas bien pour un ministre". Ces enseignants demandent au ministre du temps pour préparer correctement ces nouvelles épreuves.