"L'ampleur de la tragédie espagnole"
C’est une page de l’histoire : un demi-million d’Espagnols, en 1939, ont traversé les Pyrénées à pied pour échapper au régime franquiste. Le président de la République espagnole, Manuel Azaña, est mort en exil en France en 1940. "C’est une première absolue, non seulement d’un chef d’État, mais aussi d’un chef de gouvernement espagnol, souligne Jean-Pierre Amalric, historien, président de l’association Présence de Manuel Azaña à Montauban. Il aura fallu 80 ans pour que la France reconnaisse quelle a été l’ampleur de la tragédie espagnole qui a déferlé sur notre pays."
Quel est le message qu’Emmanuel Macron entend véhiculer avec cet hommage ? "Je pense qu’il a compris l’importance de Manuel Azaña de l’autre côté des Pyrénées. Il y a deux ans, c’est le chef du gouvernement espagnol, en personne, Pedro Sanchez, qui est venu pour la première fois se recueillir sur la tombe de celui qui est devenu la référence des idées démocratiques en Espagne au XXIe siècle."
"Une présence emblématique"
"Avant la mort en exil et sous la menace de Franco, il avait présidé dans un esprit de paix et de réconciliation l’Espagne pendant la guerre civile", détaille l’historien. Où se sont installés tous les Espagnols partis à cette époque ? "Montauban ressemble aux autres villes de l’Occitanie et du Midi. On trouve partout des descendants des républicains espagnols, qui sont devenus nos concitoyens", précise Jean-Pierre Amalric.
"À Montauban, nous avons la tombe de l’ancien président. Cette présence emblématique marque, et réunit des membres de l’exil pour venir se recueillir. Les générations sont passées, d’autres ont pris le relais. En particulier, l’association que je préside, qui organise tous les ans un rassemblement important."
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