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Élisabeth Lévy : "Sandrine Rousseau veut la tête d’Abad mais exonère Coquerel"

Élisabeth Lévy revient sur les accusations de violences sexuelles contre Eric Coquerel.

Élisabeth Lévy revient sur les accusations de violences sexuelles contre Eric Coquerel.

Jeudi, Rokhaya Diallo parlait de plusieurs femmes de LFI lui ayant fait part de comportements déplacés d’Éric Coquerel avec les femmes. Elle cite un article de Causette de 2018 où il est question de SMS et de drague en boite de nuit. Samedi, on apprend dans Médiapart que la personne concernée est Sophie Tissier, ex-militante du FG et figure des Gilets Jaunes qui, après avoir estimé qu’il n’y avait pas eu agression, a saisi le comité VSS de la France Insoumise. 

Bref, sur les faits, il n’y a pas grand-chose, à moins que la drague soit un crime. 

Coquerel s'indigne dans une tribune du JDD : «Je n’ai jamais exercé une violence ou une contrainte physique ou psychique pour obtenir un rapport», écrit-il, précisant que plusieurs rédactions ont cherché sans trouver. Cependant, sur un ton qui rappelle les autocritiques des communistes accusés de déviance, il reconnait ne pas être immunisé contre la domination masculine et remercie la camarade qui lui a  fait comprendre «qu’on ne pouvait plus avoir les mêmes rapports avec les femmes, de séduction ou simplement relationnel, quand on était un homme de pouvoir de 50 ans, même dans le cadre d’échanges consentis et voulus respectueux». Un monde où la séduction sera suspecte, voilà à quoi ressemble l’avenir radieux. 

Mais Coquerel devrait-il démissionner ? 

Je n’ai pas une immense sympathie politique pour le président de la Commission des Finances, qui a vendu à Mélenchon le tournant islamo-gauchiste et réclame la libération du terroriste Georges-Ibrahim Abdallah, mais on ne saurait adapter les principes à la tête du client. Diallo a tort, mais a au moins le courage d’affronter son camp et d’appliquer à tous les mêmes critères. Sandrine Rousseau veut la tête d’Abad et exonère Coquerel. Et une partie des médias pratique l’indignation à géométrie variable. 

Non, Coquerel ne doit pas démissionner. Jusqu’à une éventuelle condamnation, il est présumé innocent. Sinon, ce serait la porte ouverte aux règlements de compte politiques, aux rumeurs, au bûcher médiatique.  

Il est temps que les médias élaborent un code de bonne conduite. C'est illusoire de penser qu’ils attendront une condamnation, mais au moins devrait-on garder le silence tant que pas de plainte recevable. Parce que ce genre d’affaire pourrit le climat politique. A ce train, les hommes, gynécologues et proctologues ne pourront bientôt plus faire de politique. 

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