Anne Hidalgo s'en prend à Brigitte Macron dans une interview accordée à Closer. La candidate à la Présidentielle se défend et dénonce une « calomnie ».
Dans l'entretien accordé à Closer, on lui demande si c’est à la mode d’être cougar. Elle répond : «Je ne me sens pas cougar! Contrairement à d’autres, je n’aurais jamais pu tomber amoureuse d’un adolescent...». Elle a sans doute oublié de dire que son mari à 7 ans de moins qu'elle.
Cela a suscité un flot de réactions. Julien Dray dit que c'est «Inadmissible et intolérable. Le PS ne peut accepter une telle déclaration». Dans la foulée, il annonce qu’il ne votera pas pour elle. Nathalie Loiseau, quand à elle, a dit : "il y a ceux qui parlent du fond et ceux qui touchent le fond". Twitter se déchaîne contre la maire de Paris. Laquelle hurle à la calomnie. Jamais elle n’a voulu parler de « la belle histoire » d’Emmanuel et Brigitte Macron. « Ce n’est ni ma morale, ni mon éthique». Son équipe parle de malveillance. Bah voyons. Et moi je suis reine d’Angleterre. De qui parlait-elle, de Gabrielle Russier, cette professeur tombée amoureuse de son élève qui s’est suicidée en 1969?
La bonne nouvelle, c’est que les Français ne sont pas américains. Ne soyons pas hypocrites, ils aiment les romances voire les ragots. Mais c’est un sujet pour les bistrots et la presse people. En dehors de ça, une certaine décence s’impose. Ni les médias, ni les adversaires ne font de la vie privée un argument politique. Certes, nos élus posent volontiers avec enfants, femmes et chiens dans Paris-Match. Mais nul n’est forcé de divulguer avec qui et dans quelle position il plonge dans le stupre et la fornication comme disait Brassens. Si madame Hidalgo ne veut pas parler de l’âge de son mari, il lui suffit de ne pas répondre à Closer.
Comme l’écrit Philippe Bilger, le pire dans cette affaire, ce n’est même pas l’attaque mais le rétropédalage. Elle a cru faire un bon coup et comme ça n’a pas marché, elle n’assume pas, on l’a mal comprise. En somme, elle ajoute la lâcheté à la méchanceté. Heureusement, ce n’est pas cette perfidie qui la fera remonter des abysses électoraux.