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Dr Philippe Humbert : "Le patient n'a que 23 secondes pour s'exprimer face à un médecin"

Par Mathieu D'Hondt

Le Docteur Philippe Humbert (Auteur du livre "Avez-vous un bon médecin?", paru aux Éditions Fayard), était ce mardi l'invité de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio.

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Invité de Patrick Roger ce mardi dans le Grand Matin Sud Radio, le Docteur Philippe Humbert (Auteur du livre "Avez-vous un bon médecin?") a évoqué les anomalies inhérentes aux parcours de santé, qui peuvent parfois interférer dans le traitement des patients. Des accrocs qui résultent de plusieurs facteurs, lesquels peuvent paraître anodins au demeurant. D'où l'importance, entre autres, de consultations plus longues pour un échange en toute confiance entre le médecin et son patient.

"Le patient n'a que 23 secondes pour s'exprimer face au médecin"

"En général, tous les médecins sont bons et la médecine française est de qualité. Néanmoins, on s'aperçoit que l'étape entre les premiers symptômes et le diagnostic est parfois très longue. Une fois que le diagnostic est posé, on a tous les outils (IRM, scanner, traitements, etc...) mais cette période entre le moment où j'ai une constipation et le moment où l'on va faire le diagnostic de mon cancer du colon, peut parfois être très longue parce que l'on est tenté de banaliser le petit symptôme de base.", déplore ainsi celui qui est surnommé le "Docteur House Français". Et l'intéressé de souligner l'importance du dialogue et l'attention que doit porter le médecin à son patient. "Le minimum, c'est de passer du temps avec son patient, on a souligné dernièrement que le patient n'avait que 23 secondes pour s'exprimer face à un médecin. Après, c'est ce dernier qui donne ses hypothèses. Or, si l'on n'écoute pas le malade, si l'on ne va pas chercher des symptômes sur les autres organes, on ne pourra pas trouver le diagnostic correctement et on fera de la médecine symptomatique, c'est-à-dire que l'on traite le symptôme mais pas la cause", constate-t-il ainsi.

"La première chose que je conseille aux patients, c'est de garder toutes les ordonnances et prises de sang depuis le début où ils sont malades, les ranger dans un casier, puis qu'ils les apportent quand ils viennent voir le médecin", ajoute-t-il par ailleurs, citant l'exemple - relaté dans son ouvrage - d'une femme qui "a souffert pendant quinze ans d'urticaire" et "qui a vu énormément de médecins", tout en subissant "énormément de traitements". Cette dernière, raconte-t-il, a pu finalement être soignée et "guérie en 8 jours" grâce à "ses premiers résultats de prises de sang", datant de 15 ans, à partir desquels il avait pu diagnostiquer la présence d'un parasite que la patiente avait contracté lors de son voyage de noces en Thaïlande.

>> Retrouvez l'intégralité du podcast de l'interview :

 

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