"Dans l’attente d’éléments nouveaux"
Depuis deux mois jour pour jour, la disparition de Delphine Jubillar, dans le Tarn, reste inexpliquée. Où en est l’enquête ? "C’est très difficile à dire, très peu d’informations sortent du cabinet des juges d’instruction ou du parquet de Toulouse, constate Maître Jean-Baptiste Alary, avocat au barreau d’Albi, qui défend Cédric, le mari de Delphine Jubillar. Aujourd’hui, nous sommes dans l’attente d’éléments nouveaux."
Les enquêteurs s’intéressent-ils vraiment à une dispute dans le couple ce soir-là ? "Je ne sais pas. Je ne sais même pas d’où vient l’information selon laquelle une dispute aurait éclaté, et la manière dont elle aurait été retranscrite par les forces de l’ordre et les enquêteurs. C’est quand même extrêmement flou, et il faut prendre ces informations avec réserve. Comme beaucoup d’informations qui ont circulé depuis quelques semaines."
"L’attente est difficile"
Que penser de l’activité du téléphone portable et du compte Facebook de Delphine Jubillar après sa disparition ? "Sans accès au dossier, je ne peux pas avoir d’informations précises, rappelle Maître Alary. Mais l’hypothèse d’un bug informatique me paraît assez peu probable. Il s’agirait d’investigations du service enquêteurs sur les comptes où elle était inscrite. J’aurais du mal à comprendre, sinon, pourquoi tous ces comptes auraient été activés quelques heures ce soir-là."
Quid d’une mise en examen de son mari ? "À ce stade, il n’a pas été officiellement mis en cause, il n’a pas été mis en examen, et pas placé en garde à vue. Peut être ne le sera-t-il jamais, souligne le bâtonnier du barreau d’Albi. Le code de procédure pénale est ainsi fait que les avocats n'ont pas accès au dossier tant que leur client n’a pas été auditionné par les juges. Je n’ai pas accès à la procédure. La piste criminelle est à privilégier, mais aucune des portes ne peut être refermée. C’est extrêmement mystérieux. L’attente est difficile. Qu’aucun statut véritable ne lui soit accordé rend les choses encore plus angoissantes. S’il doit être mis en examen, qu’il le soit. S’il doit être mis hors de cause, qu’il le soit définitivement. C’est l’incertitude qui pèse aujourd’hui, comme pour tout le monde."
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