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Des médecins hospitaliers exigent un confinement "total et absolu"

Justin Breysse, président de l’Isni, l’Intersyndicale nationale des internes en médecine, et interne en rhumatologie à l’université Aix-Marseille, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 23 mars. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Le gouvernement a désormais 48 heures pour revoir certaines dérogations de déplacement, notamment pour motifs de santé ou pour l’activité physique, le Conseil d'État demandant de "préciser" le "degré d’urgence" des motifs de santé justifiant un déplacement et d’"évaluer les risques pour la santé publique du maintien des marchés ouverts, compte tenu de leur taille et de leur niveau de fréquentation ." Mais il a refusé d’ordonner le "confinement total" réclamé en urgence par certains médecins. 

 

Durcir les mesures de confinement

Comment interpréter cela ? "C’est un rejet du confinement total, mais le Conseil d’État a quand même retenu un certain nombre de mesures et enjoint le gouvernement à revoir sa copie", explique Justin Breysse, président de l’Isni, l’Intersyndicale nationale des internes en médecine, et interne en rhumatologie à l’université Aix-Marseille. "Le Conseil d’État a demandé que soient revues les sorties pour raisons non urgentes, les activités physiques en extérieur et les marchés ouverts".

"Ce que l’on réclame, c’est un durcissement de l’ensemble des mesures de confinement, précise le président de l’Isni. Ce qu’il faut bien comprendre aujourd’hui, c’est que c’est notre seule possibilité, le seul moyen de ralentir le virus. Nous sommes en manque de matériel de dépistage et de matériel de traitement". Le décès d’un confrère dans l’Oise souligne d’ailleurs le danger couru par le personnel soignant.

Rester confiné, faute de tests de dépistage

"Nous sommes en première ligne, rappelle Justin Breysse. Les mesures mises en place sont insuffisantes. On ne comprend pas pourquoi les entreprises de BTP continuent à fonctionner, pourquoi des usines de cosmétique ou de joaillerie absolument pas vitales continuent de tourner et d’infecter des personnes".

Faudrait-il davantage de mesures de confinement, à l’exception des secteurs essentiels, et quels sont-ils ? "Ce n’est pas à nous d’en faire la liste, l’État est capable de le faire rapidement, et je pense que cela aurait déjà du être fait, juge le président de l’Isni. La décision du Conseil d’État montre que le gouvernement n’a pas pris toutes les mesures. Maintenant, il ne doit pas rester statique, étant donné que c’est une décision de justice." Va-t-on vers un confinement total sur plusieurs semaines ? "Pour lever les mesures de confinement, il faut être en mesure de mettre en place une stratégie efficace contre le virus. Cela passe par le dépistage massif de la population. Tant que l’on n’a pas le matériel et les moyens pour, il faut maintenir le confinement".

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