Un foyer de dermatose nodulaire en Ariège relance la question de la vaccination et de l'abattage massif des troupeaux qui sont au contact ne serait-ce que d'une seule bête contaminée, comme c'est précisément le cas. Depuis 48 heures, des centaines d’agriculteurs sont donc regroupés afin que l’on cesse d’abattre tout le cheptel. Pourquoi une telle mesure imposée par les autorités sanitaires ? Explications avec Jeanne Brugère-Picoux, vétérinaire et professeure honoraire de l'École nationale vétérinaire d'Alfort, au micro de Sud Radio.
Une maladie transmise par les mouches et insectes volants
Faut-il vraiment abattre tous les animaux d’un troupeau concerné ? "Malheureusement, oui, estime Jeanne Brugère-Picoux, vétérinaire et professeure honoraire de l'École nationale vétérinaire d'Alfort, au micro de Patrick Roger sur l'antenne de Sud Radio.C’est contagieux car vous avez des seringues volantes, les mouches d’étable et les taons, qui vont se nourrir du sang d’un animal contaminé et l’inoculer à un autre."
"Quand on demande un abattage partiel, on ne voit pas les animaux en incubation, et qui vont être malades." Pour autant, un manifeste vétérinaire demande un changement de stratégie, ciblant l’abattage. "Je ne le connais pas, mais il montre une incompétence totale." Faut-il procéder à une vaccination massive ? "Ce n’est pas la solution immédiate. Il faudrait vraiment un risque important pour justifier cela."
Dermatose nodulaire en Ariège : "Oui, il faut abattre tout le troupeau ! C'est contagieux ! Les agriculteurs ne voient pas tous les animaux qui sont en incubation et seront malades" affirme Jeanne Brugère-Picoux, vétérinaire #GrandMatin
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— Sud Radio (@SudRadio) December 11, 2025
La Corse entièrement vaccinée
"Le seul endroit indemne, où l’on a vacciné, c’est la Corse, rappelle Jeanne Brugère-Picoux, vétérinaire et professeure honoraire de l'École nationale vétérinaire d'Alfort. La Sardaigne, à côté, pouvait très bien contaminer. Il n’y avait pas eu de cas, mais on a vacciné là où il n’y avait pas de foyers. On compte 16 millions de bovins en France."
Les animaux transportés : "des bombes à virus"
"Mais entend-on dire que la progression du virus vient des bombes à virus que sont les animaux transportés sur 100 km dans des bétaillères, et qui vont infecter un nouveau département ? Il ne faut pas déplacer les animaux. C’est le commerce qui favorise ce type d’infection. C’est comme cela que l’on a eu d’autres cas."
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