C'était le sujet de l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"Les agressions à l’encontre de pompiers, c’est en tout temps et en tout lieu"
"Depuis de nombreuses années, on a de plus en plus d’agressions envers les sapeurs-pompiers qui sont là pour porter secours. Et on a une recrudescence depuis 2014-2015 à peu près. Ces cinq dernières années, on a une centaine d’agressions sur les pompiers de Haute-Garonne", a expliqué le colonel Christophe Landrieau, directeur adjoint du SDIS 31 (service départemental d’incendie et de secours de la Haute-Garonne). "Ce n’est pas lié aux quartiers sensibles, comme on pourrait le croire. C’est en tout temps et en tout lieu : à la campagne, en ville… Ça vient de toutes les catégories sociales, des hommes comme des femmes.
Je ne pense pas qu’on ait des difficultés à recruter à cause de ça. Mais la profession effectivement a pris un virage, et nous sommes obligés de prendre en compte ce risque d’agression au moment de former les jeunes recrues."
Une proposition de loi pour sanctionner plus sévèrement les violences
Pour décourager les Français de commettre des violences à l’encontre de pompiers, Fabien Matras, député LREM du Va et co-président du groupe d’études Sapeurs-pompiers, propose une loi. "On va augmenter les sanctions contre les agressions. Demain, si vous agressez un sapeur-pompier, cela sera considéré comme un outrage, cela sera considéré de la même manique que si vous agressiez un policier ou un gendarme (qui n’est pas le cas actuellement). Dans chaque SDIS (service départemental d’incendie et de secours) sera désigné un référent sécurité. Sa mission sera de voir avec les services de l’État dans chaque département quelles mesures on met en place pour prévenir et répondre aux problématiques d’agression. La situation n’est pas la même suivant les départements, il faut qu’on arrive à être beaucoup plus souples dans l’adaptation au contexte local."
La proposition de loi déposée par Fabien Matras vise aussi à renforcer la collaboration entre les sapeurs-pompiers et les professionnels de santé au moment du traitement des appels d’urgence. Le député souhaite que les Français prennent l’habitude de composer le 112 (numéro unique de secours disponible en France depuis 2000) et non le 15 et le 18. "Il faut que les pompiers et les professionnels de santé collaborent davantage. Dans pas mal de départements français il y a d’ailleurs déjà des plateformes uniques, à titre expérimental. J’en ai visité pas mal, et à chaque fois les retours sont excellents."
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