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Début des soldes d’été : "L'envie de consommer, de toucher les choses, est flagrante"

Les soldes démarrent. Les commerçants sont-ils prêts ? Cécile Beillard, responsable de la Boutique Devernois, à Bordeaux, et des gérants de boutiques à Marseille sont partagés entre pessimisme et besoin d'écouler les stocks.

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Les soldes d'été commencent. Mais l'inflation est là. (AFP)

"Nous sommes plus généreux sur les remises cette année"

C’est le jour J, celui du début des soldes. Les boutiques sont-elles prêtes ? "Nous avons tout préparé hier soir, nous sommes ravies et fin prêtes à accueillir nos clientes aujourd’hui dans notre magasin", explique Cécile Beillard, responsable de la Boutique Devernois, à Bordeaux. Les soldes s’annoncent plus courts, sur seulement quatre semaines, sans doute avec des réductions plus élevées plus rapidement. "Nous sommes plus généreux sur les remises cette année, confie cette commerçante. Nous avons envie d’écouler nos stocks. C’était déjà le cas l’an dernier. On a quand même vu que, depuis le déconfinement, il y avait un retour de la consommation et l’envie de se faire plaisir de la part des clientes."

Sur le plan du protocolaire sanitaire, quid de la levée des restrictions dans les magasins ? "Dans notre boutique, comme nous avons une grande surface de vente, cela ne va pas changer grand chose. Nous allons être un peu moins vigilantes, mais le port du masque reste obligatoire. Les clientes sont en grand partie vaccinées." Le gel hydro-alcoolique est proposé. Nous faisons quand même attention.

"L’être humain a besoin de contact"

Le chiffre d’affaires repart-il bien depuis la réouverture des magasins ? "Depuis le 19 mai, l’envie de consommer, de se faire plaisir, de toucher les choses est flagrante. Celle de ne pas être derrière un ordinateur à commander. C’est vraiment le plaisir de faire les boutiques, de faire du shopping. Et pour les femmes, c’est important !"

Quelle question poserait-elle au ministre Alain Griset ? "Quelles sont ses bonnes idées pour relancer la consommations des magasins en centre-ville ? C’est indispensable. Faire mourir les centres-villes, c’est vraiment malheureux. On ne peut pas rester chez soi derrière un ordinateur. On voit bien que ce n’est pas possible. L’être humain a besoin de contact"

 

Reportage de Lionel Maillet à Marseille

 

Toutes les marques sont soldées dans cette boutique de vêtements pour enfants. Les réductions démarrent à moins 30 %  mais Caroline, la gérante, n'affleure pas l'optimisme.

"Les gens profitent de l'extérieur, de la plage, des terrasses. J'espère qu'ils seront au rendez-vous mais ça va être compliqué..."

Bien avant le coup d’envoi de ces soldes, les rabais s’affichaient déjà en vitrine dans le centre-ville de Marseille  avec les ventes privées et ça n’a pas rencontré un franc succès.

"Normalement, en ventes privées, on fait 30 % de notre chiffre, là on a personne, c'est très très calme".

Même si ces soldes ont été retardées d’une semaine par le gouvernement, c’est encore trop tôt au goût de certains commerçants.

"C'est dommage que ce soit aussi tôt dans la saison. Faire des collections d'été avec des soldes en juin, c'est trop tôt. On va essayer de renflouer les caisses avant de tout liquider."

Écouler le stock, c’est aussi l’un des objectifs de cette boutique de vêtements chics pour femmes que dirige Mylène Dray, confiante quant à elle.

"On fait de 30 à 50 % de réductions, ça intéresse une grande partie de notre clientèle. C'est vrai qu'on a du stock mais ça ne me fait pas peur, je pense que ça va bien s'écouler malgré tout."

 

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