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De Brégançon à la rue Tournon, en passant par ses bonnes tables: ils se souviennent de Jacques Chirac

Après l’annonce de la mort de l’ancien président, beaucoup de Français se remémorent un homme d'Etat chaleureux. Reportages Sud Radio à son domicile parisien, au restaurant "Le Père Claude" où il avait ses habitudes, au Fort de Brégançon et à Rodez.

Les enseignants pourront s’ils le souhaitent consacrer un cours en hommage à Jacques Chirac.

Sitôt la nouvelle annoncée, des particuliers se sont réunis à quelques pas de sa demeure. Tous ont salué un homme qui aimait son peuple, qui savait rassembler les Français

 

Reportage Sud Radio de Clément Bargain au domicile de Jacques Chirac

 

Antoine, 14 ans, vit au 4 rue de Tournon, dans le même hôtel particulier que la famille Chirac. Il est très touché par la disparition de l'ancien chef d’État, "pas n'importe quel président de la République", dit-il. "Un grand personnage, courageux".

"Rue Jacques Chirac"

Les badauds, eux, se sont massés derrière les barrières de sécurité à l'entrée de la rue de Tournon, à quelques mètres de ces grandes portes noires de l'hôtel particulier. Omar a emporté avec lui ses photos souvenirs: "C'est un bon président. On parlait d'Algérie, de son souvenir quand il était militaire, quand il était lieutenant. C'est pire qu'un ami, on dirait que c'est la famille". Dans la foule l'émotion est très forte: Marie tient une rose rouge dans la main, évoquant "les années Mitterrand, les années Chichi, notre jeunesse, ados... La vie, quoi".
Chacun se remémore une anecdote, un souvenir...

Difficile de n'en garder qu'un pour Nicolas, qui s'est engagé en politique pendant la campagne présidentielle de 2002: le Premier ministre démissionnaire de Valéry Giscard d'Estaing, le président des années 90 et 2000... Nicolas se remémore "quelqu'un qui aura évité une guerre dont on n'avait pas besoin, claquant la porte lorsqu'il en avait assez d'un président qui ne l'écoutait pas". Cette rue de Tournon sera empreinte à jamais du souvenir de Jacques Chirac: un autre passant, Jean-Pierre aimerait la voire rebaptisée "rue Jacques Chirac" en mémoire de l'ancien président de la République.

 

 

Au restaurant "Le Père Claude", des souvenirs dans les têtes et au mur

Jacques Chirac, c'était un bon coup de fourchette. Il avait pris ses habitudes au restaurant du Père Claude, dans le 15ème à Paris. Il raffolait de plats traditionnels, et d'une cuisine simple. Son souvenir reste vif en cuisine et en salle. "Lui c'était la cuisine traditionnelle: entrecôtes, carrés d'agneaux...."

"Il n'y avait pas que la tête de veaux ! On parle toujours de la tête de veaux, mais à un moment donné il en avait ras le bol !  Il n'allait pas en manger tous les jours, de la tête de veau..." - Le chef du "Père Claude"

Près de la table des Chirac, la numéro 58, les photos rappellent ce président chaleureux, dont se souvient Claudine, une habituée: "Toujours un petit signe de tête, un sourire, une poignée de mains... ça faisait chaud au cœur !".

 

Reportage Sud Radio de Michel Barone au restaurant "Le Père Claude"

 

 

"Il restait une heure pour signer des autographes après la messe", près du fort de Brégançon

Dans le Var, la disparition de Jacques Chirac suscite beaucoup d’émotion. Il faut dire que l’ancien président affectionnait particulièrement la région. De nombreux séjours au Fort de Brégançon, résidence d'été des présidents de la République, des bains de foule à Bormes les Mimosas. Sur place on se souvient d’un homme très accessible.

Reportage Sud Radio de Lionel Maillet à Bormes-les-Mimosas

 

A peine élu en 1995, Jacques Chirac passe son été présidentiel au fort de Brégançon, le premier d’une longue série. L’ancien maire de Bormes-les-Mimosas Albert Vatinet se souvient: "Il m'a fait contacter pour des travaux, car il voulait que les gardes soient mieux logés. Tout Jacques Chirac est là!"

(CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

Jacques Chirac se sent bien dans la région, il a d’ailleurs vécu enfant au Rayol-Canadel. Un président à l’aise qui va multiplier les bains de boules à la sortie de la messe célébrée à l’époque par la père Didier Hascoët:

"Il restait une heure après la messe, pour signer des autographes. Il aimait les gens" - père Didier Hascoët

10.000 personnes au corso de l’an 2000 à Bormes les Mimosas. Un record pour la petite fête locale à laquelle paraît le couple présidentiel.

 

Boîte à "meuh"

Jacquie Grando s’occupait du comité d’organisation, et se souvient d'un Jacques Chirac s'amusant d'une boite à "meuh" qui lui avait été offerte, devant le regard quelque-peu consterné de son épouse. Ici, on est habitué à voir passer les présidents chaque été mais les habitants sont formels : celui là restera inoubliable.

 

Rodez se souvient d'un homme de "grande proximité"

La clope au bec, les pieds sur la tables, un bon vivant au Salon de l'Agriculture... Le style de Jacques Chirac était unique en politique. C'est sans doute pour cela qu'il restera le président le plus populaire de la Ve République. Il y avait quelque chose de spécial entre Chirac et le monde rural.

Reportage dans les rues de Rodez de Christine Bouillot

"C'était vraiment une personne du terroir, qui défendait l'agriculture française, le bien-manger. Il était de mon pays, la Corrèze. On n'était pas tout à fait du même bord mais il était sympathique, jovial, il aimait la bonne vie. Je l'avais croisé, il nous avait serré la main. Très sympa. Il avait un lien de grande proximité avec son peuple" - Des passants à Rodez

 

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