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Dans le métro parisien, "des pics de pollution qui dépassent dix fois les seuils"

La pollution dans le métro parisien exposerait les usagers et les personnels à des risques sanitaires. Réda Benrerbia, secrétaire général du Syndicat Autonome Tout-RATP (SAT-RATP) était l’invité de Patrick Roger le 26 mai dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10. 

L'air des couloirs et tunnels du métro parisien est-il bien plus pollué que ne le prétend la RATP ? ( AFP)

"Des pics inquiétants"

Une étude récemment menée avec l’association Respire montre que les niveaux de pollution sont alarmants dans les sous-sols du métro parisien. "Elle montre que, dans certaines stations, on a des pics de pollution qui dépassent dix fois les seuils qu’on atteindrait en surface, pour lesquels on interdirait la circulation, détaille Réda Benrerbia, secrétaire général du Syndicat Autonome Tout-RATP (SAT-RATP). Ce n’est pas en continu, mais ce sont quand même des pics inquiétants."

"Sur la durée, ils peuvent atteindre les organismes des salariés comme des clients, comme l’a dénoncé l’association Respire." De quoi cela peut-il venir ? De la vétusté du matériel, du manque de renouvellement d’air dans les stations de métro ? "Nous avons étudié cela avec l’association Respire et un chercheur du CNRS. Nous avons voulu voir si les mesures effectuées par la RATP correspondaient à la réalité de ce qu’on avait relevé. Ce n’était pas vraiment le cas."

"Personne ne veut communiquer sur ce sujet"

"Il faut dire que les mesures effectuées par la RATP ne sont faites que sur trois stations, détaille le représentant syndical. Nous avons voulu être le plus correct possible en étudiant un peu partout." Faut-il craindre des risques de déclencher des maladies ? "Dans l’analyse de la mortalité par métier faite par la RATP, nous avons pris une cohorte d’agents sur une longue période d’année. Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une surmortalité dans certaines catégories de personnel, notamment à la voie : les poseurs de voie, les agents de station, ceux qui vous accueillent dans les stations de métro… Il y a une surmortalité de 30 à 60% pour certaines professions, par exemple. On a commencé à chercher ce que mettait en place l’entreprise pour remédier à cette problématique. On se rend compte que c’est compliqué."

La crise du Covid a-t-elle renforcé l’inquiétude ? "Oui, on a le droit de s’inquiéter de ce qui n’est pas mis en oeuvre par l’entreprise." Pourquoi avoir choisi de porter plainte ? N’y avait-il pas de dialogue possible ? "J’aurais aimé ! Nous avons écrit au PDG en 2019, afin d’organiser une rencontre. Après avoir fait notre étude avec l’association Respire, on a balayé d’un revers de main les mesures que nous avions faites. Personne ne veut communiquer sur ce sujet tellement il est difficile à gérer. On est constamment dans l’entrave."

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