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Enseignants en grève : la moitié des écoles fermées jeudi

Pourquoi cet appel à la grève dans les écoles ? La réaction de Virginie Akliouat, déléguée syndicale au Snuipp-FSU dans les Bouches-du-Rhône.

Le torchon brûle entre les syndicats d’enseignants et leur ministère à un jour d’une grève nationale dans les écoles.

"On tient les écoles ouvertes à bout de bras"

75% des enseignants s’annoncent en grève et 50% des écoles devraient être fermées le 13 janvier. Pourquoi un appel à la grève aussi massif ? "Les enseignants ont courbé l’échine depuis trop longtemps, explique Virginie Akliouat, déléguée syndicale au Snuipp-FSU dans les Bouches-du-Rhône. La mise en place de ce protocole est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Cela fait deux ans que l’on tient les écoles ouvertes à bout de bras. Mais les choses n’ont plus de sens. Depuis la rentrée de janvier, nous ne sommes plus enseignants, mais contrôleurs d’attestations."

"Trop, c’est trop, les collègues le diront massivement, estime cette enseignante à Salon-de-Provence. On ne fait pas grève contre un virus, mais contre un ministre et les décisions qu’il prend. Cela a un lien avec la crise sanitaire, mais aussi avec tout ce qu’il a fait de l’école depuis son arrivée. Il a imposé des évaluations nationales, très décriées sur le plan pédagogique. Il a une politique axée sur la communication. L’école de la confiance ne l’est que de nom. On voit les pressions hiérarchiques se multiplier depuis des années. Les contrats locaux d’accompagnement précarisent l’éducation prioritaire. Énormément de choses se sont dégradées depuis cinq ans."

"L’école ouverte n’est plus qu’un affichage"

"Le manque de moyens humains est criant, insiste la déléguée syndicale au Snuipp-FSU dans les Bouches-du-Rhône. C’était déjà le cas avant la crise sanitaire. Cela n’a fait que s’accentuer avec la crise sanitaire. Le ministère a refusé d’investir massivement dans des recrutements de fonctionnaires. À la place, on fait appel à des contractuels. Maintenant, on fait même appel à des retraités."

"Nous réclamons aussi la fermeture des classes dès le premier cas Covid pendant une semaine, précise Virginie Akliouat. Cela évite d’avoir dans sa classe une moitié d’effectif chaque jour, et jamais les mêmes élèves. L’école ouverte n’est plus qu’un affichage depuis janvier. On a des classes fermées pour non remplacement des enseignants. Dans les classes ouvertes, nous avons un tiers ou une moitié des élèves. On ne peut pas avancer sur les enseignements dans ces conditions."

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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