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Coup de chaud sur les piscines communales

Par Jean Baptiste Giraud

Certaines piscines communales ont fermé leurs portes cet été, malgré la chaleur. Mais pour quelles raisons ?

piscines
Certaines piscines municipales ont fermé leurs portes, entre coût de l'électricité et consommation d'eau. (Thomas SAMSON / AFP)

Si vous voulez vous rendre dans une piscine communale, vous risquez peut-être de trouver porte close. Mais pour quelle raisons certains bassins sont-ils fermés, en plein été ?

Une commune, deux piscines, "un problème de riche"

L’Isère est en ce moment en alerte canicule. "Tout est relatif, dans le Vercors, à 1000 m d’altitude", tempère Hubert Arnaud, maire de maire d’Autrans-Méaudre (Isère). Pour autant, sa base de loisirs aquatique a fermé ses portes. "Sur les deux communes fusionnées depuis 2016, nous avons deux piscines, une base aqualoisirs et une de nage. Sur Autrans, l’équipement est vétuste et a besoin de beaucoup de réparations. Nous avons essayé de faire perdurer cet équipement, mais il y a plusieurs problèmes."

À commencer par des fuites d'eau importantes : "Plus de 50 m2 d’eau de fuite, soit la consommation d’un ménage de quatre personnes en deux jours. La décision a été prise de fermer." À cela s’ajoute la question du chauffage : "en effet, c’est une chaudière électrique qui chauffe l’eau du bassin, avec une importante hausse du prix de l’électricité. Déjà, une piscine, c’est structurellement déficitaire. Cela allait augmenter encore ce déficit. C’est aussi compliqué de trouver des maîtres-nageurs. Nous avons décidé de fermer Aqualoisirs, à cinq kilomètres de la piscine municipale. Mais avoir une commune de 3000 habitants avec deux piscines, c’est un problème de riche."

 

 

S'adapter au changement climatique

Certains habitants regrettent la fermeture de la base de loisirs, notamment ceux qui ne partent pas en vacances. "Nous avons aussi vécu sur du confort, avec de nombreux équipements souvent payés par la collectivité, estime pour sa part Hubert Arnaud, maire de maire d’Autrans-Méaudre (Isère). Aujourd’hui, il faut revenir à la réalité. L’environnement change, les conditions climatiques changent. Il va falloir s’adapter, cela ne fera plaisir à personne."

La base de loisirs de ce village du Vercors fermera-t-elle définitivement ses portes ? A priori, non. "Nous allons travailler avec des professionnels et les habitants pour l’améliorer. Peut-être faire une piscine naturelle, sans chauffage. Quelque chose de plus ludique, pour notre population et nos touristes."

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