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Coronavirus : une entreprise toulousaine traite les déchets hospitaliers

Une entreprise toulousaine fournit dans le monde entier des machines pour traiter les déchets contaminés par le coronavirus. L’entreprise Tesalys, leader mondial du secteur, tourne actuellement à plein régime pour fournir la demande. Ces machines, baptisées STERIPLUS, transforment les détritus contaminés en confettis totalement désinfectés. Depuis l’apparition du virus, les Chinois se l’arrachent mais étrangement, pas encore les hôpitaux français. Christine Bouillot de Sud Radio s'est rendue à Saint-Jean près de Toulouse.

Dans cette crise du coronavirus, la question du traitement des déchets des hôpitaux est centrale pour lutter contre la maladie. © AFP

 

"Avec une température de 135 degrés, on va inactiver tous les micro-organismes vivants qui se trouvent dans ces déchets"

Dans l’usine de 2.000 mètres carrés aux portes de Toulouse, plusieurs dizaines de machines sont prêtes à être expédiées. Chine, Brésil, Vietnam, Irak, Thaïlande : la liste  des pays en demande actuellement des machines de Miquel Lozano, le directeur de Tesalys, est longue car elles permettent de décontaminer des déchets hospitaliers hautement sensibles par un système de stérilisation. "On utilise de la vapeur, et avec une température de 135 degrés, on va inactiver tous les micro-organismes vivants qui se trouvent dans les déchets" explique-t-il au micro de Christine Bouillot de Sud Radio.

 

Ensuite, tous ces déchets sont broyés, et surtout ils ne présentent plus de risque de contamination pour le monde extérieur. Autre gros avantage, toutes ces opérations se font sur place, dans l’enceinte de l’hôpital. "En France, on a environ 180.000-200.000 tonnes de déchets infectieux produits annuellement et aujourd'hui, 80% de cette production est encore transportée et incinérée regrette-t-il. Alors qu'avec des systèmes comme celui-là, on pourrait éviter tous ces camions sur la route avec des déchets contaminés, pour être emmenés à 300-400 kilomètres".

 

Tesalys prévoit une croissance cette année de 30 à 50%, tellement la demande est forte

"Nous avons rajouté une technologie spécifique pour pouvoir traiter les déchets à risque coronavirus ajoute Miquel Lozano : un programme dans lequel on fait un préchauffage, une pré-décontamination ayant pour effet de traiter en particulier les virus".

 

 

Avec la crise du Covid-19, une dizaine d’hôpitaux français commencent à s’intéresser à ces machines. Mais c’est la Chine qui a passé la plus grosse commande pour équiper une cinquantaine de ses hôpitaux. Tesalys prévoit une croissance cette année de 30 à 50%, tellement la demande est forte, et envisage plusieurs dizaines de recrutements.

 

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