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Charles Gave sur les accusations de fraudes de Trump : "Si ça s'est passé ça se saura"

Par La Rédaction

Charles Gave, économiste et président de l'institut des Libertés, était l’invité d’André Bercoff, mercredi 4 novembre, sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Charles Gave invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Les résultats provisoires donnent une issue du scrutin incertaine entre Joe Biden et Donald Trump. L'un empoche à cette heure, 238 grands électeurs, contre 213 pour le candidat républicain, alors qu'il faut atteindre 270 grands électeurs pour pouvoir s'installer à la Maison Blanche. Les États clés seront déterminants dans les heures à venir.

"Un certain nombre de ces gens dans le Parti démocrate ont une réputation douteuse"

Charles Gave analyse cette élection et relève une subtilité américaine au cas où les deux candidats, actuellement dans un mouchoir de poche, seraient à égalité avec 269 grands électeurs chacun. "Le président de la République serait alors élu par la Chambre des représentants, ce serait donc Biden, et le vice-président élu par le Sénat, ce serait donc Pence", souligne l'économiste. Une cohabitation inédite surtout si Joe Biden abandonnait le pouvoir, "Pence deviendrait alors président". Donald Trump ne compte pas lâcher l'affaire, "c'est un bon bagarreur, il aime bien y aller", rapporte-t-il, notant que "sept médias américains ont soutenu Trump, contre 2.000 soutenant Biden".

Le président sortant a dévoilé ce matin ses soupçons de fraudes, concernant les votes par correspondance. "Un certain nombre de ces gens dans le Parti démocrate ont une réputation douteuse qui aurait pu aller à la moisson des votes dans les maisons de retraite", appuie Charles Gave pour qui si Donald Trump a lancé ces allégations, "c'est qu'il a peut-être en réserve un certain nombre de témoignages disant avoir été forcé à voter dans une maison de retraite". La subtilité par rapport à la France est que "le vote par correspondance n'est pas secret aux États-Unis". "Il peut y avoir des gens qui arrivent avec leur papier en disant qu'il faut voter comme ça", admet l'économiste qui prévient que "si ça s'est passé ça se saura et ça remettrait en cause gravement le vote".

"Une sécession mentale qui peut amener à une situation de blocage"

Le président de l'Institut des Libertés dessine deux scénarios possibles. Le premier, Trump finit par l'emporter, le second il serait battu. "Ce dernier scénario serait épouvantable pour les États-Unis", alerte-t-il. "Vous avez un peuple divisé en deux, et les élites ont pris pour habitude de haïr les électeurs de Donald Trump, qu'ils leur rendent avec beaucoup d'allégresse", explique Charles Gave qui prévoit que "si Trump se retrouve le chef du parti de l'opposition, les USA vont être ingouvernables, tous les États du centre pourront dire que Biden n'est pas leur président". "Une sécession mentale qui peut amener à une situation de blocage", précise l'économiste.

Même en cas de victoire de Joe Biden, le Sénat étant toujours aux mains des Républicains, "les Démocrates ne peuvent pas toucher à la Cour suprême, ni toucher à la Constitution", note l'essayiste. "Tout le personnel administratif, politique va devoir être remplacer l'administration sortante qui doit être intronisée par le Sénat, en cas de défaite de Trump", relève Charles Gave qui "ne sais pas comment ça va se passer si des doutes persistent sur l'élection". "On a une espèce de situation de blocage qui s'amène où dans le fond les classes dirigeantes essaient d'amener un homme illégitime, peut-être légal mais illégitime pour une grande partie de la population", observe-t-il.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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