La rentrée scolaire arrive, et pour beaucoup, cela représente un budget certain. Entre pouvoir d’achat en berne et épidémie de Covid-19, cette rentrée sera-t-elle plus difficile que les autres pour vous ?
Vers une rentrée quasi normale ?
Aujourd’hui, Jean Castex se rend à Mondonville en Haute-Garonne. Véronique Barraqué-Onno, sa maire, explique comment y fonctionnent les vacances dites apprenantes. "Cela marche très bien. Mondonville est une petite ville de 4.600 habitants près de Toulouse. Nous avons la chance de posséder sur la commune le domaine d’Ariane, un site de 27 hectares géré par la Ligue de l’Enseignement. Il accueille des enfants toute l’année. Il a été aussi efficace que reconnu pendant le confinement, en accueillant des enfants en difficulté."
"Dès le mois de juillet, la Ligue a répondu positivement pour participer aux colonies apprenantes, détaille l’édile, avec des séjours d’une semaine pour les 8-15 ans, des apprentissages et des activités : astronomie, développement durable, sport… Les retours sont très positifs." Quel message aurait-elle pour le Premier ministre ? "Au niveau de la rentrée scolaire, nous sommes dans l’attente. Ce sont plus des pistes de réflexion, sur l’impact de l’épidémie sur les finances locales. On veut pouvoir aider nos concitoyens à passer cette crise le mieux possible. La rentrée scolaire n’est pas une inquiétude, plutôt un point de vigilance. Nous y travaillons tous les jours, sur différents scénarios. Nous partons sur l’idée que nous allons avoir une rentrée quasi normale."
L'école n'est pas en dehors de la société
"Une rentrée comme les autres, pas vraiment, estime en revanche Rodrigo Arenas, co-président de la FCPE, la Fédération des conseils de parents d'élèves. Le Covid repart à la hausse. Ce n’est pas une rentrée normale, parce que les parents sont inquiets, sur les messages contradictoires donnés aujourd’hui. Des médecins disent que le masque à l’air libre n’est pas nécessaire, mais le gouvernement dit le contraire. On a des décisions qui se prennent en vase clos. Au niveau de l’école, nous avons parié sur des vacances reposantes avec les parents. Il y avait besoin de se retrouver en famille. Nous avons fait partir plus d’un millier de parents et enfants à la mer gratuitement, grâce aux cotisations de nos adhérents."
Quant à la rentrée, élèves, parents, et enseignants sont encore dans le flou. Quid du port du masque ? "Les règles ne sont pas très claires, voire vont à l’inverse de ce qui est dit en entreprise. Aujourd’hui, il y a un double discours, celui du gouvernement, qui prône le masque partout, celui de l’Education Nationale qui l’allège et le met à partir de 11 ans. à un moment donné, il faut que les règles soient les mêmes pour l’ensemble de la société. L’école n’est pas en dehors, tout le monde va chercher les enfants à l’école. Nounous, voisins, fratries… Tout le monde est sollicité. Mais on a le sentiment que l’école est un peu en dehors des exigences."
Quel coût pour la scolarité ?
Est-il nécessaire de mettre en place des règles sanitaires plus contraignantes qu’auparavant pour cette rentrée ? "Nous ne sommes pas aptes à répondre à cette question, estime Charlotte Barre, chargée de mission éducation à la Confédération syndicale des familles. On constate juste que les familles et parents sont très inquiets. On s’intéresse aussi au coût de la scolarité. Nous sommes plutôt contents de la revalorisation de l’aide à la rentrée scolaire, mais on constate que le confinement a engendré des dépenses supplémentaires pour les familles, notamment en alimentation, car il n’y avait pas de cantine scolaire. Le numérique, aussi, pour la scolaire à distance, a supposé d’acheter ordinateur, imprimantes cartouches…"
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